ILE DE LA GUADELOUPE

Du 20 au 23 avril,

 Le 20 avril nous quittons Marie Galante pour la Guadeloupe, Pointe à Pitre plus exactement. La traversée se fait d’abord au pré bon plein et finit avec du vent travers. Nous mouillons après 20 milles nautiques à Carénage dans la baie du petit cul du marin.

La Guadeloupe sur les cartes ressemble à un gros papillon avec ses 2 ailes déployées. Basse-Terre avec un point culminant à 1467 mètres, le volcan de la soufrière et Grande Terre une île calcaire uniquement vallonnée dans les grands fonds avec un point culminant à 108 mètres.

2 préfectures : l’une sur Grande-Terre Pointe à Pitre, 30 000 habitants, l’autre Basse Terre 14 000 habitants.

La Guadeloupe a le statut de département français d’Outre-mer depuis 1946. Elle est étroitement liée à la métropole. Elle fut occupée par les indiens Arawaks dès le début de notre ère puis par les indiens caraïbes. Ces derniers la nommaient « Karukaera » « l’ile aux belles eaux. » Découverte le 4 novembre 1493, par Christophe Colomb et baptisée du nom du monastère espagnol « Santa Maria de la Guadaloupa de l’Estra Madura », elle sera colonisée par les français, Duplessis d’Ossonville et Lienard de l’Olive. Elle fut occupée par les anglais en 1959.

Basse-Terre, est la première ville bâtie par les français, mais les anglais fondèrent Pointe à Pitre (l’origine de ce nom vient d’un Hollandais du nom de Peter) (pointe a Peter). La France récupèrera la Guadeloupe par la signature du traité de Paris en 1763, l'ile étant ensuite ré-occupée par les Anglais.

En 1794, par Victor Hugues commissaire de la République la libéra immédiatement.de l'occupation des Anglais, Il imposa les décrets de la révolution et abolit l’esclavage qui fut rétabli en 1802 par Napoléon Bonaparte, fut définitivement aboli en 1848.

La population est composée :

• Essentiellement de Guadeloupéens descendant d’esclaves noirs ou métis.

• Plus de 20 000 indiens (émigrés au 19^e siècle), de cultes et de folklores différents.

• De « blancs pays » décimés à l’époque de Victor Hugues durant la période de la terreur. Population renforcée par des 3000 Békés Martiniquais.

• Les fonctionnaires et particuliers métropolitains.

• De commerçants Syro-Libanais.

La Guadeloupe est séparée par un mince bras de mer, la rivière salée, ce qui en fait 2 îles. L’agriculture est essentiellement la banane et la canne à sucre. Elle est liée à la merci du marché international et des subventions.

Le tourisme est devenu la première activité économique de l’île.

Pointe à Pitre est une ville située au bord de la mangrove, sur des terrains gagnés sur la mer. L’origine de la ville remonte à l’occupation anglaise de 1759 à 1763. La position géographique au centre des 2 îles et les mouillages possibles a obtenu l’attention des agents royaux.

La ville prend son essor en 1763 avec les premiers aménagements : bâtie selon un plan en damier avec des rues coupant en angle droit, et des  espaces publics. Le centre ancien de Pointe à Pitre est une ville coloniale typique du 18^e siècle. Plusieurs fois ravagée par des cyclones et des incendies, ce qui lui donne une architecture hétéroclite.

La visite de la ville a débuté par les quais, le marché aux poissons, et la place de la Victoire qui accueillait la guillotine lors de la période de la terreur. C’est la plus ancienne place de Pointe à pitre où est érigée la statue de l’Impératrice Joséphine sans sa tête (tenue responsable du maintien de l'esclavage, elle fut décapitée lors d’une manifestation en souvenir de l’abolition de l’esclavage).

Nous prolongeons notre visite par les rues commerçantes qui nous mènent à différents lieux. Le marché central avec sa fontaine Couturier réalisé en fonte, l’église Saint Pierre et Saint Paul, la statue de Marcel Lolia, dit « vélo », un joueur de « gwoka », tambour traditionnel qui trône en pleine rue piétonne qui est très animée en matinée.

Notre mouillage ne nous satisfait pas, le bruit des machines de cargos, porte-conteneurs et vraquiers nous gênent, nous nous déplaçons et allons mouiller à l’ile des cochons.

Le mouillage est plus venteux et l’eau plus claire ce qui invite à la baignade.

24 avril,

Nous quittons le mouillage de l’ile des Cochons pour mouiller la journée à l’île du Gosier et profiter du cadre de cette île touristique de la Guadeloupe.

A 12 h 00, nous sommes entourés de catamarans qui passent la journée et débarquent les touristes sur la plage.

Nous mettons pied sur la plage et allons visiter le phare, qui est en très  mauvais état. La plage est belle avec un petit bar et quelques carbets avec tables installés bien à l’ombre sous les arbres où les locaux et les estivants font des barbecues, cela sent bon la grillade.

La coque d’un pauvre bateau se meurt sur la plage, reste d’un probable passage de cyclone.

Nous faisons une visite à la ville du Gosier qui se trouve sur l’île de la Guadeloupe. Nous posons l’annexe au débarcadère de la navette bien à l’abri derrière un môle qui abrite également une piscine aménagée avec des flotteurs.

C’est dimanche, tous les commerces sont fermés, tout le monde est à la plage, normal avec cette chaleur. Hormis un pélican qui se trouve au milieu d’un rond-point et régule une circulation inexistante.

Le mouillage ne manque pas à sa réputation de rouleur surtout avec ce vent de sud. Heureusement que le petit cul de sac du marin n’est qu’à 3 milles nautiques. Nous y retournons pour la nuit et faire notre sortie de la Guadeloupe à la capitainerie de la marina de Pointe à Pitre.

 

25 avril,

Nuit calme bien à l’abri de la houle. Nous allons à la marina voir Pelagos, voilier rencontré au mouillage du Marin à la Martinique. Nous en profitons pour faire quelques courses et renouveler le frais de la cambuse puis faire notre sortie.

Comments

[gabrielle]

Bonjour à la Guadeloupe pour moi. N'a pas changée apparemment ! Ferez vous quelques visites à l'intérieur ? Je vous le souhaite. Bon séjour. Bisous, bisous.