ILE MARTINIQUE

6 mars

A 8 h 30, nous levons la pioche pour l’Ile de La Martinique distant de 25 milles, que l’on parcourt au pré bon plein avec un vent de 15 nœuds et une vitesse de 6 nœuds.

A 12 h 30, nous sommes arrivés dans l’anse du Cul-De-Sac-Du-Marin, une navigation bien tranquille sur une mer peu agitée.

Nous nous apprêtions à descendre au Port, quand nous nous apercevons que nous étions dimanche.

Nous reportons notre descente à terre au lendemain.

Christophe Colomb la découvrit en 1502, son nom est certainement d'origine « Madonina » Îles aux fleurs.

 Première tentative de colonisation en 1635, par le Français Liénard de l'Olive et Duplessis d'Ossonville. Ils sont vite découragés par les serpents trigonocéphales, alliés redoutables des farouches Indiens Caraïbes.

 Deuxième tentative réussie la même année par Belain d'Esnambuc. Il débarque et créait le Fort Saint Pierre. Par la suite l’île fût rachetée par son neveux Du Parquet qu'il la conserve jusqu'à sa mort en 1676.

Plusieurs tentatives de conquêtes eurent lieu, Hollandaise, Anglaise. En 1676, la Martinique a été détachée au Domaine Royal, plusieurs Marraines prirent l’île sous leur protection.

 Madame de Maintenon, qui a passé sa jeunesse au Prêcheur, sut attiré l'attention de Louis XIV, le Roi Soleil, sur ce petit territoire. Ensuite ce fût l'Impératrice Joséphine qui sut intéresser Bonaparte à l’île.

 Par la suite en 1762, les anglais conquirent l’île, elle est devenu française par le traité de Paris en 1763 au sacrifice du Canada. En 1774 Dubuc un puissant propriétaire avec d'autres colons inquiets de la révolution française, aident le retour des anglais. Napoléon récupère en 1802.

 En 1814 par le traité de Paris la Martinique est rendu définitivement à ses premiers occupants.

 L’île aux fleurs devient Département Français en 1946 (DOM), elle bénéficie des avantages sociaux ce qui influe sur le niveau de vie. L'économie de la Martinique repose en grande partie sur ces ressources de culture (canne à sucre, banane, ananas). Depuis de nombreuses années le tourisme terrestre et nautique prennent de plus en plus d'ampleur.

 7 mars,

Nous faisons nos papiers d'entrée sur Territoire Français auprès de la douane. La baie du Marin est une forêt de mats. Comme la baie est grande, cela n'est pas très affolant, nous avons facilement trouvé de place pour planter la pioche, elle est bien abritée du vent dominant.

Nous faisons l'avitaillement au Leader Price et Carrefour où se trouve un ponton qui nous permet d'accrocher l'annexe.

Ah le fromage ! Le camembert et le roquefort sont les deux premiers à tomber dans le chariot, ensuite ce fut une bonne bouteille de vin pour les accompagner. Cela va de soi, en bon Bordelais. Rien ne vaut le Territoire Français pour l'approvisionnement du bord.

Je profite de cette escale pour essayer de faire réparer mes instruments de navigation, loch, sondeur, girouette, anémomètre.

Jacques du magasin DIGINAV, a trouvé la panne, elle ne vient pas de mon boîtier WSI qui est en parfait état. La panne venait du looch qui était à la masse et empêchait le fonctionnement du boîtier. J'ai récupéré l'usage de mon sondeur, la girouette est toujours en panne.

Les journées sont très ensoleillées et les nuits fraîches, tout les soir le vent tombe, la baie ressemble à un lac. Cela nous surprend beaucoup de ne pas bouger.

9 au 11 mars,

Voilà de trop parler du temps, il se gâte. Cela nous nous est arrivée sur le coin du baigneur dans l’après midi du 9 mars. Un front froid qui nous amène un crachin digne de notre Bretagne. Il mouille tout et pas de vent pour le dissiper.

Nous restons à bord et attendons une accalmie pour descendre à terre, boire un chocolat chaud, la température est descendu de 35° C à 28 °C, et nous n'avons pas chaud, à croire que nous nous sommes tropicalisés, avoir frais à 28°C, il faut le voir pour le croire.

La nuit de 9 au 10, le vent s'est levé et de bonnes rafales avec des grains de pluie, ont secouées et arrosées Odysséa. La pluie a continué toute la matinée. Cette fois ci ce sont de bonnes averses avec une bonne brise qui lève, un clapot désagréable pour les parcours en annexe.

Pour le radar la panne vient du radom, plus exactement le magnétron est HS. Jacques de Diginav me vend un radom d'occasion.

Je monte au mât, assuré par Nicole qui me sécurise avec la drisse de spi. Je démonte mon radar et met en place le nouveau. Le vent souffle pas mal, c'est du sport pour le mettre en place sans rien faire tomber. Enfin mon radar fonctionne, j'ai mérité une bonne bière et Nicole m'a bien assuré. J'ai profité d'être en haut du mât pour vérifier tout le gréement. Je me suis aperçu que la poulie de spi était bien fatiguée.

La nuit du 10 au 11, le vent a encore bien soufflé avec quelques grains de pluie qui ont fait tirer Odysséa sur la chaîne.

Ce matin encore des averses mais plus espacées, de belles éclaircies ont ponctué l’après midi, nous en avons profité pour bidonner de l'eau douce car les bâches commençaient à faire la grimace. Nous faisons 2 voyages soit 160 litres.

12 mars

Bon réveil ce matin, la nuit a été calme et le soleil est revenu. Nous en profitons pour faire quelques courses et un dernier voyage d'eau. Nous levons l'ancre à 13 h 00 pour aller passer quelques jours au mouillage de Sainte Anne, juste à l'entrée du cul du Marin.

Nous nous faufilons entre les bateaux pour trouver une bonne place pour mouiller. L'ancre accroche bien dans le sable, nous sommes tranquille pour la nuit.

 13 mars

Descente à terre attiré par les chants de l'église à la charpente de coque de bateau renversé.

 La petite commune de Sainte Anne est très animée, les gens circulent dans les rues, petites boutiques avec de jolies robes aux tissus à carreaux aux couleurs vives, une bonne boulangerie « Chérie Doudou » où la wifi est gratuite pour les clients.

 Petit port de pêche où deux pêcheurs préparent leurs appâts pour la marée prochaine.

Le marché avec sa vendeuse d'acras, l'étalage de rhum arrangé aux multiples parfums (banane, coco, ananas etc …).

Le soleil aidant, je me mets à l'eau pour aller regarder comment est posée l'ancre. Elle est bien plantée dans le sable, elle à presque disparue.

Je contrôle ma coque, et passe 1 h 30 sous l'eau à la frotter avec une éponge. Je suis déçu, car je pensais avec l'antifouling Sea hawk que j'ai mis il y a 2 mois aurait mieux protégé ma coque des algues, pas génial.

14 mars

Levés à 7 h 00, nous amarrons à 8 h 30 notre annexe au ponton de Sainte Anne pour faire une partie de la randonnée de la Trace des Caps.

Nous passons devant le marché pour atteindre par la route l'anse de Caritan. Là, débute le sentier ombragé qui suit le littoral.

Le sentier nous amène jusqu'à la pointe Dunkerque, delà nous apercevons l'anse Meunier, fréquentée par les nudistes dont certains ont des mœurs particuliers.

Nous passons la pointe Catherine, la pointe Pie pour arriver à la grande anse des Salines, c'est un long ruban de sable blanc doucement incurvé et bordé de cocotiers, amandiers tropicaux et aussi de mancenilliers.

Le mancenillier est une espèce d'arbres très commun sur les plages, il cache un danger certain sous un aspect inoffensif. Le lait qui sort d'une cassure de blanche de feuille ou de fruit (sorte de petites pommes et très toxique). Il faut se garder de s'abriter sous ses banches quand il pleut, ces brûlures impliquent d'urgence à un médecin.

De l'anse des Salines se découpe à l'horizon le rocher du Diamant, c'est l'une des plus belles plages de Martinique, elle est très fréquentée.

Derrière la plage se trouve l’étang des salines, cette lagune encerclée des mangroves et peuplée de nombreux crustacés et d'échassiers.

En suivant la côte nous passons devant la petite plage de grande terre pour arriver à un petit pont à la savane de pétrification, vaste étendue désertique vestige d'une forêt engloutie par la lave et recouverte par la rocaille et de la végétation éparse dominée par des cactus raquettes ou cierges.

Le désert s'étend jusqu'à la pointe d'enfer d’où l'on peut voir l’île des cabris et la table du diable. Nous arrivons sur des falaises où les vagues de la mer des caraïbes se cassent, les couleurs des rochers au bord des falaises, sont ocre, jaune et sable.

Delà nous arrivons à l'anse Trabaud après avoir parcouru 10 km. Souffrant de la chaleur et des rayons du soleil, nous n'avons pas pu résister à un bain bien faisant, dans une eau cristalline d'un bleu azur qui vient mourir par petites vagues sur le sable corallien.

Après un petit casse croûte pris à l'ombre d'un palmier, nous allons voir la baie des anglais qui est la fin de notre parcours.

Nous regagnons Sainte Anne, en traversant des champs de melons, et pâturages ou paissent des vaches.

A 16 h 30, nous regagnons note bord ou boissons fraîches et bain nous remet de notre longue marche d'une vingtaine kilomètres.

Malgré la fatigue, nous ne regrettons pas d'avoir fait cette belle randonnée ou nous avons découvert de belles plages, un beau désert et de belles falaises sur ce côté sud de l'atlantique .

Comments

[gabrielle]

Encore bon vent, les amis. Votre reportage ensoleille nos jours de pluie ici ! biz.

[ROGER REGINE]

Bonsoir les Matafs. Les falaises me rappellent ma Bretagne.. en plus gris. Ce qui est attirant aussi est le marché avec la vente ... de rhum... mmm...J'avais dit à Roger que je me rendrai à la messe ; je vois qu'elle a lieu à Ste-Anne. A la télé nous avions vu en chants créoles et c'était envoûtant.

Encore un mois et demi et nous prenons le vol pour FDF. Espérons avoir beau temps pour se baigner et pêcher. bisous Roger et Régine

[MARCEL]

Bonjour,

et merci de nous faire toujours rêver !

et merci de la carte reçue en provenance ds GRENADINES...

La maison de la rue des girolles va bien.

Je vous embrasse. Marcel.