ILE SAINTE lUCIE (suite)

26 février,

Encore une nuit ventée ! Nous quittons Vieux Fort Bay à 10 h 00, via le mouillage sur bouée de la Soufrière, car la zone est un Parc National Protégé où il est interdit de poser l'encre.

13 milles qui sont fait avec des pointes de 8,8 nœuds sous génois seul à 6 tours. Ça pulse!

Arrivée aux abords de la Soufrière, le comité d'accueil est là pour nous prendre en charge et nous demande 10 EC pour accrocher la bouée.

Odysséa bien amarré, nous descendons à terre pour un premier repérage.

Les maisons à colombages bien peintes, avec quelques maisons en bois du XVIIIe siècle.

Petite église typique avec poste de douane et immigration sur le port.

Nous prenons quelques renseignements à l'office du tourisme pour visiter le lendemain le cratère du volcan et la cascade.

La baie est très fréquentée par des gros bateaux de charter qui déversent en ville leurs passagers. Ils mouillent dans la baie durant 5 heures puis repartent. Ce sont des visites éclairs.

27 février,

Ce matin réveil à 6 h 30, petit déjeuner et nous voilà parti pour le volcan La Soufrière.

Nous prenons un taxi bus, il nous dépose à l’embranchement de la route qui nous mène à l'entrée du parc volcanique.

10 minutes de marche sur une route ombragée. Nous honorons notre droit d'entrée au parc (22 EC par personne), avec lequel nous avons droit à un guide, qui se débrouille très bien en français.

Il nous apprend que la dernière éruption du volcan date de 1766. Avant l'aménagement du site, les gens venaient prendre des bains de boue noire soufrée, ce qui continue de se faire.

Maintenant les bains sont une attraction touristique payante. L'eau boueuse du volcan sort à 100°C, pour arriver en torrent de boue dans le bain à 35 – 40°C.

Non loin du volcan, se trouve une cascade chaude de 25 à 30°C, les enfants de l'ile vienne se baigner.

Nous redescendons à pieds sur la ville la Soufrière, qui porte le nom du volcan. Sur le bord de la route, beaucoup de manguiers en fleur et de cacaotiers, avec leur grosses coque rouge.

Nous descendons sur une roue perpendiculaire en croyant rattraper le bord de la plage. La route est pentue. Loupé ! Aucun chemin ne rejoint la plage. Nous sommes obligés de la remonter sous un soleil de plomb, nous en avons plein les jambes.

Par bonheur, une camionnette s'arrête, le chauffeur nous prend en pitié, nous escaladons le plateau arrière, et nous voilà transporté jusqu'à la ville en nous cramponnant à chaque virage pour ne pas être éjecté.

Nous regagnons notre bord épuisé.

28 février,

Avant de lever l'ancre, je vais explorer les fonds sous marins non loin d'Odysséa. Ils sont différents de ce que l'on a vu jusqu'à présent. Les fonds ont beaucoup de gorgones accrochées à de gros rochers qui dansent avec la houle. Je photographie une tortue qui broute des algues ; elle s'enfuie à mon approche à une vitesse impressionnante.

Les poissons sont moins nombreux et plus peureux qu'aux Tobago Cays.

A 10 h 00, nous larguons la bouée et partons pour Marigot Bay avec un vent instable durant tout le trajet de 9 milles nautiques. Nous alternons moteur, voile, moteur.

2 h 00 après nous rentrons dans Marigot Bay.

Les bouées occupent la majeure partie de la baie. La zone pour mouiller n'est pas bien grande et peu profonde. Les rayons d'évitages sont assez réduits.

La première pioche plantée dérape. Nous sommes obligés de remouiller l'ancre une deuxième fois dans 2 mètres d'eau sur une zone de sable.

Beaucoup de bateaux la baie, sa réputation en a fait un mouillage très fréquenté malgré un plan d'eau assez restreint. La pointe de sable qui barre la baie est la représentation idyllique de la carte postale, sable blanc, cocotiers et palétuviers.

Nous allons faire un tour à terre, peu de chose à voir, hormis hôtels et bars.

La marina occupe toute la partie sud de la baie, avec les hôtels et quelques bars restos plantés au ras de l'eau. Un héron cendré nous observe de son regard absent.

Chose étonnante dans ce cadre le coiffeur qui a planté son salon sur le bord de l'eau.

Nous faisons la connaissance de Jean Pierre et de Françoise qui vivent depuis de nombreuses années sur « Gentiane », leur voilier de 46 pieds. Ils nous donnent des renseignements sur les iles du Venezuela qu'ils fréquentent tous les ans en période cyclonique. Ils carènent même à Porto La Cruz sans aucun problème. Mais malgré tout il faut rester sur ses gardes.

De plus Jean Pierre et Françoise sont de la région Bordelaise, de Martignas sur Jalle.

 29 février,

10 h 30, nous levons l'ancre, moi je suis au guindeau, je relève le mouillage et comme d'habitude, Nicole est à la barre, elle stresse car un voilier américain a mouillé un peu trop près de nous et le vent risque de nous pousser sur lui. Tout ce passe bien, elle maîtrise la manœuvre.

Nous avons 5 milles à faire pour aller à Port Castries, la capitale de Sainte Lucie.

Le vent est instable aussi bien en force qu'en direction. Nous mettons la ligne de traîne à l'eau, on ne sait jamais, un poisson adepte au suicide peut venir se prendre !

Le suicide a été pour la ligne de traîne, nous ne savons pas comment elle s'est entourée autour de l'arbre l'hélice, ceci au large de l'entrée de Port Castries.

Cela m'oblige de mettre à l'eau. Nous mettons le bateau à la cape, je descends à l'eau armé d'un couteau pour aller couper le fils de traîne.

La ligne s'est enroulée sur l'arbre d'hélice et a sectionné la lèvre de la bague hydrolube. Heureusement que 2 vis la tiennent de chaque côté. Pour l'instant cela ne risque rien, mais dans l'avenir il faudra la changer.

Nous rentrons à Port Castries 2 heures après, nous mouillons à proximité de la pointe St Victor, 2 gros cargos de croisière sont dans le port.

Petite descente à terre, avec un premier coup d’œil à la ville que nous rejoignons à pieds, 3 km en longeant la piste de Vigie Airport.

Visite à l'alliance française pour voir s’il y a la possibilité d'échanger des livres et se renseigner sur la wifi.

1 mars,

La ville de Castries, capitale de l’île compte environ 50 000 habitants. De nombreux incendies l'ont détruite par le passé, dont le dernier remonte à 1948. La ville a été fondée par les français au XVIIIe siècle, le nom de Castries vient du ministre de la marine de Louis XVI, le Général Castries.

9 h 00, départ pour l'alliance française. Nous laissons l'annexe en garde à un pêcheur au port de pêche.

La secrétaire de l'alliance française nous accueille avec un sourire, elle nous fournit des informations afin de visiter Castries

Nous déposons 4 livres, elle nous propose d'en choisir 6 parmi les centaines de livres entreposés dans la bibliothèque. Nous passons la matinée sur internet à visionner mails et blog.

L'après midi, visite de la ville, elle est vite visitée. A Vigie Cove, sur la rive gauche, de petits restaurants installés à fleur d'eau proposent la cuisine locale.

Autour de Derek Walcott Square, on peut voir de vieilles maisons coloniales.

 

A quelques mètres de là se dresse la cathédrale de l'Immaculée Conception, datée de 1897 avec son étonnante charpente métallique intérieure.

 

Prés du port, se trouve le marché couvert, qui offre une note de couleur et d'animation.

 

En ville, deux zones Fee Taxe pour les touristes ont été installées, à la Pointe Séraphine et sur le quai North Whart, avec des magasins luxueux, ceci fait partie d'une nouvelle infrastructure portuaire.

Au Trou Garnier, se trouve le port de pêche, avec ses barques et sa vente de poissons venant des pêcheurs. En rentrant nous y achetons 1 dorade coryphène de 2 Kg.

2 mars

Nous quittons Port Castries à 9 h, direction Rodney Bay distant de 7 milles nautiques. Nous faisons de petits bonds et visitons toutes les baies. Les 7 milles sont faits sur un seul bord, à 10 heures nous mouillons à Rodney Bay face à Réduit Beach.

Nous amarrons l'annexe à la marina, elle est bien aménagée, petits bars-restaurants le long du quai avec animation musicale le soir.

Nous sortons de la marina et allons nous balader. À la petite commune de Gros Ilet. Les rues sont bordées de petites maisons colorées. Dans l'une des rues, nous assistons à l'initiation de touriste à l'instrument de Steel Band, cela fait un peu cacophonie.

Delà, en suivant la plage nous allons sur l’isthme de Pigeon Island. Des hôtels luxueux, bien gardés se sont appropriés d’une grande partie de la plage.

Après cette balade de 10 km, nous rentrons à bord avec les jambes lourdes.

3 mars au 5 mars,

Ce matin farniente, nous nous octroyons une matinée tranquille à bord, bain, lecture, apéro. Ben quoi ! La vie est dure en croisière !

Ensuite visite de la deuxième commune de Rodnez Bay, Réduit. Changement de décor, une ville très moderne avec des magasins de grandes marques, bijouteries de luxe, restaurants, pizzeria, enfin tout ce qui peut pousser le tourisme à dépenser sans compter.

La plage de Réduit est bordée d’hôtels, avec piscine, salle de musculation, avec vue sur l’immense baie. C’est un grand contraste avec la commune de Gros Ilet.

Sur le chemin du retour, Nicole a eu une grande peur quand la main d’un rasta s’est posé sur son épaule, ce qui l’a faite crier.

Celui ci était fortement éméché, il était persuadé de nous avoir connus sur un paquebot. Il nous accompagne jusqu’à la marina en parlant créole, il se dit Martiniquais.

Il n’était pas méchant ! Mais qu’elle parlotte, il n’a pas arrêté pendant tout le trajet.

Au ponton des annexes, nous faisons connaissance de Ginette et de René, des Suisses, ils naviguent sur un océanis 393.

Tous les vendredis soir à Gros Ilet, c’est la fête. Soirée musicale dans les rues avec sono à fond, stand de boissons, punch, bières, vin, whisky, vodka, enfin tous les alcools possibles.

Des dizaines de barbecues enfument la foule de leurs odeurs de poulet, poissons, lambis, saucisses, que l’on pouvait manger pour quelques EC.

Nous passons cette soirée en compagnie de Ginette et René. Il est difficile de se frayer un passage dans les rues tellement la foule est dense et je ne parle pas des queues devant les barbecues ou il fallait attendre ½ à ¾ h pour être servis.

Tout le monde dance dans les rues au son de rythme latino-africain où les décibels traumatisent les tympans.

Un rasta s’approche de moi, me proposant du hachis dans sa main tendue vers moi, en me faisant un clin d’œil, ce que je refuse avec un grand sourire d’une manière très courtoise.

A minuit, nous rentrons à bord d’Odysséa.

Le samedi matin, Nicole se lève avec un mal de tête, les veillées nocturnes ne lui conviennent pas, ou bien c’est la musique avec les basses qui sont trop fortes dans ce genre de soirée, qu’elle ne supporte pas.

Dans l’après midi, nous rencontrons Nadège à la ville de Réduit, une Martiniquaise qui vit sa retraite de Professeur d’Anglais à Ste Lucie.

Cette femme de 70 ans s’entretient en faisant de la musculation dans un bel hôtel de la plage. Elle nous propose de le visiter ainsi que sa salle de musculation, où elle va toutes les semaines.

Ce soir apéro dinatoire sur Odysséa, nous avons invité René et Ginette. Une soirée où nous parlons, voile, mouillages, restos, tout en buvant et mangeant une bonne quiche que Nicole a préparé.

Comments

[gabrielle]

Toujours de belles photos (belle voyageuse devant un bel arbre des voyageurs) ; le bain de boue ne vous a pas tentés....

Chaude l'atmosphère, chaude.... Bientôt le rhum ! Bon vent à vous mes amis et profitez... bisous.