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Le Voyage de Nos Rêves En Voilier !
8 septembre 2015

ILES DES CARAîBES – TRINIDAD

17 juillet,

Départ à 5 h 30 au lever du jour pour TRINIDAD dans la baie de Chaguaramas. Une nav au portant, qui devait être agréable mais qui a été pénible avec un vent capricieux et des alternances de calmes plats.

A 5 - carte de TRINIDAD

 

M. Perkins  nous a aidé pour arriver à 18 h, afin de planter la pioche devant le chantier Power Boats.

arrivée baie de Chaguaramas (2)

 Découverte par Christophe Colomb en 1498, Trinidad fut conquise deux siècles après par les Britanniques. Ils abolirent l’esclavage bouleversant ainsi, la production de la canne à sucre, le coton et l’indigo, qui se cultivaient auparavant dans de grandes plantations, dont la main-d’œuvre étaient constituée d’esclaves noirs importés d’Afrique. Aujourd’hui, plus de 40 % de la population est composée de descendant de ces esclaves africains, mais aussi d’une importante communauté indienne (43 %), venue travailler dans les plantations après l’abolition de l’esclavage. Ainsi, en visitant l’île, nous pouvons découvrir des villages résolument indiens (notamment dans le sud).

Autre particularité : la richesse vient du sol (pétrole, asphalte, gaz) et peu du tourisme. il y a du pétrole ici, sous les plateformes maritimes entre l’île de Trinidad et le Venezuela.

1 -Baie de Chaguaramas

Chaguaramas (2)

Chaguaramas (4)

7 -Baie de Chaguaramas

pétroliers devant Chaguaramas

Ici, on parle anglais, une langue que nous avons beaucoup du mal à comprendre, elle est issue de la bouche des locaux, mêlée à un accent et à un dialecte.

Le climat trinidien, chaleur accablante. Saison des cyclones, tempêtes. Pas un souffle d’air. Ce n’est pas parce que l’on s’est éloigné de l’équateur qu’il fait moins chaud, au contraire.

Le risque de dépressions tropicales. Ou même d’un cyclone. En principe, ils ne franchissent pas la barre des 13 degrés de latitude nord ; une situation qui est en train d’évoluer. Trinidad et Tobago se trouvent autour des 11 degrés de latitude nord. Donc hors zone cyclonique, normalement.

Le ciel se couvre de nuages menaçants en journée et des orages éclatent.

Saison des cyclones, saison des pluies ici. Une fois par jour, ou deux éventuellement, l’ondée tombe tout droit du ciel, annoncé par une brise préventive, heureusement que les nuits sont fraîches.

Saison des moustiques aussi ! Nous qui pensions avoir eu notre dose au Brésil et en Guyane. Ils ne se montrent pas au mouillage, sauf à proximité de la mangrove.

 Chaguaramas s’étend sur une dizaine de kilomètres. L’ance de Williams Bay où se trouve le musée militaire de Chaguaramas, puis la route mène aux différentes marinas de Chaguaramas.

La péninsule de Chaguaramas est située à seulement 15 km de Port of Spain. Son étymologie renvoie au temps des Améridiens, son nom de Chaguaramas proviendrait d’un terme indien désignant les feuilles de palmier et que ses anses aient maintes fois servi de refuge aux galions Espagnols.

Les américains y installèrent une base en 1941. Cette occupation militaire dura un quart de siècle puis le gouvernement de Chaguaramas fera de cette péninsule une réserve naturelle et une base de loisirs

 

18 juillet au 3 août,

Visite au chantier pour lever en septembre Odysséa. Je suis impressionné par la forêt de mâts de voiliers et le nombre de bateaux à moteur qui se trouvent à Chaguaramas

Nous arpentons le tarmac du chantier afin de glaner quelques infos sur l’ambiance. L’impression est bonne.

A f’office nous sommes accueillis par deux charmantes demoiselles.

Le chantier Power Boats est bien organisé, il met à la disposition des plaisanciers, machine à laver, un room Internet avec un ordinateur ainsi qu’une imprimante, des box individuels avec prise Internet et wifi dans le chantier. 

vue port Chaguaramas

 Le mouillage est très mouvementé par un clapot créé par le va et vient des bateaux de pêche et des hors-bord fortement motorisés. Il est également très bruyant, le plus gênant est le bruit des machines de cargos et de tankers en réparation ou en transit qui tournent toute la nuit.

bateaux dans baie de Chaguaramas

Aujourd’hui 1 août, jour férié, tout est fermé, nous en profitons pour nous reposer, comme le font les pélicans sur les piquets des pontons.

 

pélican au port

 

oiseau pêcheur dans vivier à poissons

 

 

De gros canots de course rutilants, décorés aux couleurs de leur sponsor, équipés de puissant moteur sont mis à l’eau. Le bruit de leur échappement libre est assourdissant, une course doit se préparer.

bolide à Chaguaramas

La vie dans la baie est très active, les chantiers ne chaument pas, dés qu’un bateau part, un autre arrive. La sortie et mise à l’eau des bateaux de plaisance des différents chantiers n’ont rien à envier aux gros chantiers. Il faut y ajouter le va et vient des petites embarcations de plaisanciers et de pêcheurs plus les allers et retours des annexes de voiliers au mouillage, ce qui créaient un clapot qui parfois peut être insupportable. Cette animation de canots à moteur disparaît à la tombée de la nuit.

Au large en direction du Venezuela, les plates formes pétrolières éclairées comme des arbres de noël couvrent tout l’horizon.

Grosse déception, le bain n’est pas recommandé, l’eau de couleur châtaigne, est chargée de toutes sortes de détritus et parfois une fine pellicule de carburant. Cela est peu engageant pour le bain, malgré tout, les pêcheurs vénézuéliens qui mouillent dans la baie, se baignent, se lavent dans cette eau dont la visibilité aquatique ne dépasse pas les 2 à 3 mètres.

La vie à bord est rythmée par les visites des magasins afin de choisir les meilleurs prix, en vue d’achats de matériel et de l’entretien d’Odysséa.

Les prix sont aussi chers qu’en France, voir plus chers, il ne faut pas venir ici pour faire des économies.

Il faut venir ici pour  remettre en état son voilier afin de poursuivre son voyage. Il est vrai que l’on trouve presque tout à condition d’être patient et d’avoir du temps devant soi. La plupart des bateaux sont ici pour parer la saison des cyclones, nous avons le temps !

Le temps est un bien joli mot, ici il passe très vite, surtout que les boutiques et les magasins ferment à 16 h et qu’il est possible d’attendre 1 mois pour une pièce ou un appareil électrique qui vient souvent d’Amérique qui est plus proche que l’Europe.

 

Du 4 août au 13 août,

Départ de la baie de Chaguaramas, pour aller se re-sourcer, à 5 milles à l’ouest, aux Petites Iles des Bocas, plus précisément l’Ile de Chacachacaré ou le mouillage est tranquille et bien abrité.

2 - baie de Chacachacare

3 - baie de Chacachacare

 

Chacachare

mouillage baie de Chacachacare

Nous ne voulons pas nous éloigner plus loin à cause de notre moteur perkins qui ne veut pas marcher à plus de 1000 tours, le passage entre les îles est assujetti à de forts courants et sont surnommés « The Dragon’s Mouth »

Chacachacaré est la plus occidentale et la plus grosse des Iles des Bocas.

Lorsque Christoph Colomb y accosta en 1498, il lui donna le nom de « EL CARACOL » (l’escargot), une allusion à la forme particulière de cette île enroulé autour d’une crique principale.

Une décision du gouvernement en 1921 est d’implanté une léproserie tenue par des nonnes dominicaines. Le centre fonctionna jusqu’en 1984.

Sur cette île, un hôpital laissé à l’abandon, est habité par des iguanes et des vautours.

Chacachacaré (3)

2 - vestige de l'hôpital léproserie Chacachacare

1 - vestige de l'hôpital léproserie Chacachacare

hôpital des soeurs dominicaines de la léproserie 1921

Emblême hôpital léproserie

vestige de l'hôpital léproserie Chacachacare

 

Les bâtiments victoriens restant, en brique rouge, les maisons d’habitation des docteurs, les logements des nonnes dominicaines, la chapelle, le cimetière, sont restés quasiment en l’état.

En annexe nous faisons le tour de la baie, l’eau claire est propice au bain, avec une visibilité de 5 à 6 mètres. Le fond est sablonneux chargé de corail blanc mort, (mouillage de tenue moyenne), avec des plateaux rocheux aux abord des côtes.

Le cimetière entretenu, où une dizaine de tombes de religieuses dominicaines de toute âge sont enterrées, la plus jeune est décédé à l’âge de 35 ans, la plus vielle à 90  ans.

cimetière des soeurs dominicaines

L’île est reposante, pas de bruit en dehors des cris des oiseaux, le plongeon des pélicans, et le bruissement de l’eau occasionné par de nombreux poissons qui viennent troubler la surface de l’eau.

Chaque matin nous avons la visite d’une tortue qui apparaît toujours dans la même zone de la crique, non loin de notre mouillage.

Le week end est plus animé avec la venue des locaux.

 

papillon ile Chacachacare

14 août,

La chaleur omniprésente nous décolle le vaigrage des cabines. Nous partons à Port of Spain à la recherche d’un magasin de bricolage, que nous ne trouvons pas. Alors nous décidons de profiter d’être à Port of Spain pour nous renseigner sur les horaires des bus en direction de l’aéroport , pour notre prochaine rentree en France.

grattes ciel ville port of spain

Port of spain (2)

rue port of spain

Port of spain

église port of spain

marché port of spain

parc port of spain

Nous voilà à la gare routière public d’où partent les bus dans toutes les directions de l’île.

L’info nous est donné, départ pour l’aéroport toutes les heures. A 15 h 00 nous décidons de regagner le bord. Nous nous mettons dans la fine d’attente du quai n°8, 30 minutes d’attente, puis arrive un bus, toute la file se précipite pour monter, nous suivons le mouvement, nous voilà au frais dans le bus, la clim marche à fond.

Après 10 mn de trajet, je m’aperçois que le bus ne prend pas la bonne direction. Sur le panneau d’affichage numérique, là, surprise !

Le bus va à Chaguanas  et non à Chaguaramas.

Je fais part de mon erreur au chauffeur, il sourit et discute avec le contrôleur. Le contrôleur me fait signe d’attendre et de retourner à ma place. Il revient vers nous et nous informe de rester dans le bus, qui après Chaguanas  revient à Port of Spain.

Nous voilà revenus à la gare routière après une balade d’1h 00 en bus.

Le sympathique contrôleur est venu nous accompagné au quai de départ du bus pour Chaguaramas.

Nous nous sommes trompés de file d’attente. Enfin nous sommes arrivés au chantier de Power Boats à 18 h 00.

 

15 au 27 août,

Durant plusieurs jours, je cherche pourquoi le perkins ne monte pas en régime. Je teste, je décalamine l’échappement, je fais des essais rien n’y fait, je ne trouve pas la panne.

Après avoir plongé plusieurs fois dans le moteur, les mains guidées par des conseils via internet , donné par notre dévoué ami Simon, il s’avère que la pompe à injection est malade. Nous faisons appel à un mécanicien de Power Boats.

 

28 et 29 août,

Afin de nous changer les idées des ennuis de moteur, nous louons une voiture et partons à la découverte de Trinidad.

Notre première journée nous amène au sud de l’île, par la voie rapide jusqu’à Chaguanas puis par la côte jusqu’à San Fernando.

San Fernando s’est urbanisé sur un promontoire de prés de 200 m de haut et s’étend sur 26 ha.

San Fernando à des allures d’un petit San Francisco, tout en creux et bosses. Il est assez difficile de s’orienter dans ces rues sinueuses sans noms qui montent et descendent. A part un héritage British, quelques maisons coloniales désuets, on se croit perdu en INDE tellement tout y est INDIEN.

Le centre ville se découvre par hasard au bout d’un dernier méandre d’une rue sinueuse sans nom.

2 - rue San Fernando

5 - San Fernando

7 - San Fernando

3 - rue San Fernando

6 - San Fernando

C est une ville industrielle et pétrolière par ses raffineries.

Nous en profitons pour faire remplir nos bouteilles de gaz à l’usine RAMCO (adresse pour que cela intéresse : I Shafic Drive  zone industrielle de UNION HALL – Cross Crossing San Fernando). Le remplissage de nos 3 bouteilles de 3 kg, nous est revenu à 84,75 TTD soit 11,60 euros, une grosse économie par rapport à ce que l’on paye au chantier.

 

Notre deuxième journée :

Visite du nord de l’île. Nous passons par les villes, Petite Valley et Narval pour rejoindre la côte nord et arrivée à Maracas Bay Village en passant devant Balata Bay. La route est sinueuse et étroite jonchée de nombreux trous qu’il faut à tout pris éviter si l’on ne veut pas avoir les roues carrés.

10 - halte panoramique de la vache

9 - halte panoramique de la vache

11 - halte panoramique de la vache

3 - panoramique de la vache au sommet plus haute colline

4 - panoramique de la vache au sommet plus haute colline

7 - panoramique de la vache au sommet plus haute colline

1 - panoramique de la vache au sommet plus haute colline

La côte Nord West est sympathique et est bordée de nombreuses baies :

10 - Maracas Bay

16 - Maracas Bay

12 - Maracas bay

13 - Maracas bay

14 - Maracas bay

 

18 - Maracas bay

 

19 - Maracas bay

 

20 - Maracas bay

 

24 - Maracas bay

 

25 - Maracas bay

 

Las Cuevas Bay, Chupara Bay, Blanchisseuse Bay, toutes aussi jolies les unes que les autres et assez bien abritées du vent de nord/est. 

28 - Las Cuevas

29 - Las Cuevas

30 - Las Cuevas

31 - Fillette

31 - Las Cuevas Bay

26 - Las Cuevas Bay

22 - Maracas Bay -33 - vers Blanchisseuse

38 - fôret de bambous

39 - Blanchisseuse

 

40 - Blanchisseuse Bay

 

42 - Blanchisseuse Bay

 

44 - Blanchisseuse Bay

 

45 -Blanchisseuse bay

 

47 -Blanchisseuse bay

De la Blanchisseuse village nous avons pris la blanchisseuse road, petite mais petite route, qui traverse la montagne pour rejoindre la ville d’Arima. La route est si étroite que nous devons nous garer pour laisser passer la voiture, souvent un 4/4, qui vient à sens contraire. La route est sauvage bordée de la forêt tropicale dense avec des arbres aux feuilles rouges, le tout sur font sonore de chants d’oiseaux tropicaux.

 

48 - fôret pour aller vers Arima

 

51 - fôret pour aller vers Arima

 

47 - fôret tropicale

 

48 - fôret tropicale

 

 

Nous arrivons à Arima, qui a gardé son nom Amérindien et ses habitants en sont fiers, car pour la majeure partie ce sont des descendant des premiers habitants de l’île regroupés ici depuis la colonisation.

Arima en amérindien veux dire un lieu avec beaucoup d’eau où qui nommerait une plante dont se servaient les amérindiens pour attraper le poisson. 

En 1900 et pendant 30 ans Arima fut la capitale du CACAO, gros changement en1930 ou la tradition agricole de la ville cède le pas à l’économie industrielle. Sa situation est stratégique, elle est idéale pour rayonner dans toute l’île.

 

53 - Arima

54 -marché d' Arima

56 - marché d'Arima

59 - Arima

 

 

Nous nous arrêtons devant la statue du chef HYARIMA en habit traditionnel avec sa lance.

 

Il est tout un symbole. Il était le chef NUUYO de la tribu ARAUCAN, en 1925, il s’échappa de sa condition d’esclave et devient le lieder des Améridiens pour combattre les Espagnols.

57 - Arima

Nous quittons Arima et nous partons à l’extrémité Nord Est le l’île, en passant par Valencia, Matura, pour arriver sur la côte Est côte au vent.

Nous remontons vers le Nord, plusieurs baies avec plage bien fréquentées par les locaux , bordent la côte.

Saline Bay, Balandra Bay, Guayamara.

61 - Saline bay

62 - Saline bay

63 - Sabybia

66 - Sabybia bay

A Saline Bay, une halte est faite pour une panne de clim de la voiture, et oui ici il fait 38 degrés, ce n’est pas du confort, c’est un besoin constant quand on roule.

Nous arrivons à Salybia Bay, notre point de retour. La plage est sauvage, dommage qu’elle soit sale, les gens ici n’en prenne pas ombrage.

51 - Salybia Bay

52 - Salybia Bay

54 - Salybia Bay

56 - Salybia Bay

 

 

La route de la côte est très fatigante du à la chaussée mal entretenue, avec des nids de poule importants.

Sur le retour en montagne, la voiture fait un bruit bizarre, de plus en plus fort, dans une montée la voilà qu’elle s’arrête, moteur bloqué, en plein milieu de la route. Les feux de détresse en marche, je décents de voiture et vois de la fumée qui sort du capot.

Un jeune couple s’arrête, me propose de m’aider. Avec mon peu d’anglais, je lui confie le numéro de téléphone pour contacter l’agence Econ ; pas de réseau.

De l’eau coule sous la voiture ! Nous soulevons le capot, plus d’eau dans le radiateur, l’aiguille de la jauge de température est bloquée .Avec précaution nous ouvrons 4 bouchons de radiateur. Une vraie locomotive, nous laissons refroidir, remettons de l’eau petit à petit et après plusieurs essais, le moteur se met à tousser et redémarre. Le jeune m’explique en anglais qu’il faut remettre de l’eau chaque fois que la jauge monte (la jauge s’est débloquée).

Je reprends la route vers Chaguaramas, 70 km à faire à 50/60 km heure, avec une réserve de 5 l d’eau que le jeune nous a laissé. Je remets de l’eau, que je mendie à des maisons de particuliers, des stations de service, agents de sécurité de magasins fermés, tous les 12 km.

La solidarité marche à fond, des voitures de passage sur la voie rapide , s’arrêtent pour nous donner de l’eau.

Je n’ai vraiment pas de chance avec les moteurs.

Enfin à minuit, nous déposons la voiture devant l’agence, il nous aura fallu 6 h 00 pour arriver à Chaguaramas.

 

 

 

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Commentaires
G
Trop bien votre nouveau compte rendu et les photos superbes. Merci pour ce nouveau voyage en votre compagnie.<br /> <br /> Gros bisous. A bientôt.
Répondre
Le Voyage de Nos Rêves En Voilier !
  • Mon rêve de voyage en Voilier m'est venu comme tout le monde en lisant Moitessier, dans les années 70. Après l'Ecole des Glénans, des locations de voiliers, et des sorties en famille avec le beau-frère, me voilà à mon tour plongé dans l'aventure!
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