ETAT DE PERNAMBUCO - RECIFE
1 mars au 4 mars,
Déjà le mois de mars ! Nous attendons la marée pour sortir de la Baie Todos dos Santos de Salvador pour monter sur Recife distant de 400 milles nautiques, afin de récupérer notre fils Cédrik et son amie Marion qui arrivent de France.
Il est midi, nous partons sous voile et sortons de la baie avec l’aide du courant de marée. Au large peu de vent, et de face, M. Perkins est appelé à la rescousse. Nous faisons 29 h de moteur. Au matin nous avons toujours du vent de pré, qui tourne au pré bon plein, ce ci jusqu’au large du port de Macieo, puis vent de travers jusqu’à Recife ou nous arrivons sous génois seul vent arrière.
Au large nous avons navigué en pleine nuit entre les plates formes pétrolières illuminées comme des sapins de Noël.
Les conditions de vent ont été variables sans jamais dépassé 18 nœuds. A 20 h 00, nous rentrons de nuit dans le port de Recife. Le phare de Recife au milieu de la jetée est éteint ainsi que le feu rouge du brise lame placé à l’entrée du port sur le banc d’Inglés ,donc je me cale sur le phare d’Olinda visible du large et j’avance doucement sous génois. Nous sommes tous les deux en vigilance maximum. Une fois passée le mole de la jetée d’Inglés les autres feux sont bien visibles et l’entrée est facile.
Merci à l’aide du GPS, qui m’a permis de rentrer en toute sécurité.
Nous remontons la rivière jusqu’au club nautique Pernambuco où à 21 h 00, nous prenons une bouée pour la nuit et attendre la marée haute du lendemain pour regagner le yacht club de Cabanga.
Nous avons mis pour ces 400 milles, 3 jours et 9 h 00.
5 mars,
Petit déjeuner sur le pont en regardant les pêcheurs lancer leurs éperviers en équilibre sur leur petite barque dans Bahia do Pina.
Nous sommes observés par de jolis hérons blancs perchés sur les bateaux voisins qu’ils immaculent de leur liante.
Un petit bonjour au cata Suisse, une rencontre du port de Brava.
Il est 11 h 00, nous quittons le mouillage pour aller à la marina du yacht club de Cabanga.
Nos insistons pour avoir une place car la marina est complète. A force de palabre avec le marinheio, il nous trouve une place en bout de ponton ou nous nous amarrons avec beaucoup de difficultés.
6 mars,
Aujourd’hui il faut faire les papiers d’entrée à la capitainerie du port de Recife. Nous faisons le trajet de 3 km à pied qui sépare la marina de la capitainerie en longeant le bord de la rivière.
Les papiers étant fait nous partons à la découverte de la ville.
Recife capitale du Pernambuco, premier port de commerce du Nord Est. La ville connait depuis un développement accéléré pour le meilleur et pour le pire. On y trouve d’immenses plages (7 km de long avec une barrière de récifs de corail). Le récif a donné le nom à la ville Recife est placée entre 2 rivières et les multiples canaux qui la traverse l’on faite surnommée la Venise Brésilienne.
Les vieux quartiers sont réhabilités petit à petit avec ses splendides palais, ses commerces et ses riches habitations. Les quartiers de Sao José et Santo Antonio en face du vieux port de Recife sont très animés avec ses rues commerçantes, ses marchés colorés et vivants.
En sortant de la capitainerie nous allons à la place de l’arsenal lieu d’animations et de concerts.
En passant devant le centre culturel nous sommes invités à assister à un concert de mandoline. Après 1 h 00 de concert, nous ressortons ravis de cette prestation musicale forte agréable avec des accords qui ont enchanté nos oreilles.
Nous descendons la rue Bom Jésus où les commerces touristiques fleurissent. Un regard sur la tour de Malakoff construite en 1853. Un petit tour au centre artisanal de Penambuco où sont exposés des sculptures en bois assez typiques et naïves, des broderies, des masques ainsi que de nombreux objets artisanaux.
Nous traversons le pont de Maurico Nassau, passons devant l’église Dévino Esperito Santo pour atterir au marché municipal très animé.
Delà nous rentrons à la marina de Cabanga ou le mail de Cédrik nous surprend en nous annonçant l’atterrissage de son avion pour 21 h 30 ce soir alors que nous l’avons programmé dans notre tête pour le lendemain.
Nous prenons la direction en bus de l’aéroport pour l’accueillir, lui et Marion sa compagne.
7 mars,
Aujourd’hui repos pour tout le monde, Cédrik et Marion se repose du voyage en profitant des installations de la marina (piscines, sauna).
Dimanche 8 mars,
Ce matin avant que la chaleur accable nos nouveaux venus, nous partons visité le Vieux Recife en commençant par Bairro do Recife, puis continuons par le quartier de Santo Antonio, la place de la République, le beau bâtiment du Palais de Justice, le fameux Palacio do Campo dos Princessas, le Téatro de Santa Isabel, sans oublier le beau Baobab centenaire dans le jardin de la place de la République.
Passage du pont Buarque de Maçédo qui relie Bairro de Recife à l’Ile Santo Antonio. Les arbustes du bord de rive du fleuve, sont décorés de tâches blanches faites par les Hérons.
Nous finissons la journée par une balade dans les rues où de multiples petits stands divers sont dressés où la musique bat son plein.
9 mars,
A la sortie de la marina, nous hélons un bus pour nous conduire au marché municipal de San José.
Nous passons la matinée à faisant découvrir le marché le plus populaire et le plus animé de la ville, abrité dans des structures métalliques type Baltard. Sous ses grandes halles, on trouve les gros poissons de l’océan et les étales de viande. Activité fébrile dés le petit matin. On y trouve également de la vannerie, des étoffes, de la dentelle, de la poterie ainsi que des hamacs, des noix d’acajou et des céréales pour le petit déjeuner, dont nous avons fait une large provision.
A coté de la grande halle, un chapelet de petites lanchonetes populaires nourrissent de plats reconstituants les travailleurs du marché. Le patron de l’une d’elle nous a invité à nous asseoir pour dîner. C’était excellent et cela nous a coûté une poignée de reals.
Après ce festin, nous avons pris le bus via la marina pour poser nos achats.
L’après midi, nous repartons tous les quatre en taxi pour aller à la ville Olinda, qui se trouve à 6 km au nord du centre historique de Recife.
C’est l’ancienne capitale du Pernambuco, classé par l’UNESCO (héritage de la nature et de la culture de l’humanité. La vielle ville a conservé son lacis de ruelles escarpées et pentues bardée de maisons colorées, l’exubérance des églises baroques aux richesses infinies.
Olinda est la ville aux 7 collines, elle est chaleureuse et authentique. Elle revêt un air de ville de musé mais revendique aussi une atmosphère marginale et bohême avec de nombreux ateliers d’artistes peintres un peu partout.*
Nous montons au point le plus haut voir l’église de la Miséricorde, puis le couvent de Sao Francisco et l’église Nossa Senhora da Neves.
Ce fut le premier couvent franciscain du pays en 1577. L’église date de 1588, avec un splendide hôtel de bois décoré. Dans la chapelle tertiaire nous sommes en admiration devant les fresques au plafond finement réalisés, ainsi que les panneaux d’azulejos qui recouvrent les murs du cloître. Nous finissons la visite par le petit jardin où les religieux se recueillaient.
Gourmandise aidant, nous faisons un saut à Olinda Sorvets et Sucos, ou nous dégustons d’excellentes glaces aux saveurs de fruit tropical (graviola, manguaba, banana, acérolas etc …)
La nuit tombante nous rentrons en taxi vers Cabanga.
10 mars,
Nous allons en bus à Porto Galinhas, le Saint Tropez de Recife, une station balnéaire très fréquentée par les habitants de Recife, avec ses bars donnant sur la plage et ses piscines naturelles ou les poissons se retrouvent prisonniers à marée basse, ce qui fait le plaisir des estivants qui s’y baignent.
Malheureusement, nous arrivons à marée haute, Marion et Cédrik sont un peu frustrés. Petit bain et retour à la marina. Une bonne journée.
Galinhas ou poulets. La ville tient son nom du trafic des esclaves qui était interdit à une certaine époque, les trafiquants appelés les esclaves « des poulets » afin de ne pas se faire repérer. Dans cette ville, les cabines téléphoniques ont la forme d’une tête de poulet et au lieu de répondre allo !,allo !, on dit cot !, cot !.
11 mars au 12 mars,
Ce matin les enfants retournent à Porto de Galinhas, pour se baigner parmi les poissons, nous nous préparons Odysséa en vue de notre départ pour Joao de Pessoa.
Nous sortons à 21 h 00, de la marina, marée haute oblige. Le banc de sable à la sortie de la marina ne pardonne pas.
Il fait nuit noire, nous sortons de la marina avec Cédrik en proue, le phare à la main pour repérer les perches de bâbord et de tribord balisant le chenal. Nous sommes bloqués par une nappe de fleurs flottantes, qui bloque Odysséa qui nous oblige à faire marche arrière sans quitter le chenal.
Nous allons mouiller sur coffre au yacht club de Pernambuco pour manger.
A 10 h 30, nous lâchons le mouillage pour une navigation de nuit en direction de Joao Pessoa. Nous avons 80 milles pour rallier Joao Pessoa.
La sortie du port de Recife dans la nuit se fait prudemment au moteur car nous avons un vent faible de face sur une mer avec une longue houle sur laquelle Odysséa glisse avec sa grande voile en appui.
Ensuite vent de E.N.E donc pré serré, nous naviguons sur une mer belle.
A 6 h 00, le vent augmente, nous faisons du pré bon plein, nous avançons à 6 nœuds sur une mer un peu agitée.
Vers 9 h 00, tout en navigant sous un beau soleil, nous prenons ensemble le petit déjeuner
A 10 h 48, le vent prend un peu plus d’Est ce qui nous fait avancer à 6 nœuds par vent de travers. Nous finissons sous génois seul, vent arrière, pour rentrer dans la rivière de Paraiba, en passant devant le port de Cabedelo, tout en contournant l’Ile de Restinga
Nous plantons la quille d’Odysséa dans la vase au large du banc Arélo, marée basse oblige. Heureusement nous rentrons au début de la marée montante, M. Perkins nous sort delà avec quelques tours d’hélices supplémentaires.
Le 12 mars à 17 h 00, nous mouillons devant la marina de Jacaré village.
Cette première nav pour Marion et Cédrik a été un peu éprouvante, mais durant la nuit Cédrik est venu plusieurs fois me tenir compagnie pendant mon quart et j’étais heureux de parler avec lui et de lui expliquer comment marche le bateau, Marion a passé sa tête de temps en temps hors de la cabine pour s’assurer que Cédrik était toujours à bord. Au petit matin tout le monde était sur le pont.