CAP VERT - ILE DE FOGO - ARRIVEE SUR ILE DE BRAVA
20.12,
Journée de traversée de l’Ile de Santiago vers l’Ile de Fogo.
Départ à 4 h 00 du matin pour le port de Vale de Cavaleiros, pour une navigation de 70 milles nautiques, environ 14 h 00.
La nuit est étoilée et les bouées d’entrée du port vert et rouge de la baie de Praia sont très visibles.
L’harmattan souffle est Odysséa est encore ocre.
Nous avons opté pour contourner l’Ile de Fogo par le Nord. Le long de la côte de Santiago, nous avons du vent Nord Ouest, dont naturellement du pré, avec 15 nœuds de vent.
Une fois au large à mi distance de Santiago et de Fogo, nous touchons du vent de Nord Est, donc vent de travers, ce qui est plus confortable. L'harmattan souffle et nous avons une visibilité qu'à 1 mille.
Le contournement de la pointe Do Fiodo M.Vermelho se fait dans une mer très confuse avec une houle de 3 à 3,5 mètres et un vent fort à plus de 22 nœuds. Nous rentrons dans le port de Vale de Cavaleiros à 18 h 00 et mouillons l’ancre par 4 m de fond sur fond de sable noir.
Mouillage dans le port de Vale dev Cavaleiros sur l'Ile de Fogo
21.12,
Le clapot a tapé sur la jupe arrière d’Odysséa toute la nuit. Ce matin je nettoie le pont à l’eau de mer pour enlever cette poussière ocre de l’harmattan, elle s’infiltre partout, les cordages, les drisses, les écoutes et même dans les yeux.
Un capverdien nommé Papi vient nager autour du bateau et nous propose de nous servir de guide pour la visite de Ile Fogo.
Depuis le bateau nous assistons au bain dominical d’un cheval. Il se baigne avec son maître qui le tient avec une longe.
Des chants religieux attirent notre attention, un groupe de l’église Evangélique installé sur les rochers au bord de la plage. Il se prépare à un baptême de l’un des leurs. Nous assistons au baptême depuis Odysséa, ils sont habillés en blanc, s’avancent dans l’eau et immerge totalement le baptiser. La cérémonie est émouvante avec des chants qui mon fait hérisser les poils des bras.
A 11 h 30, je mets l’annexe à l’eau, et en compagnie de Papi et Bernard, nous allons faire notre entrée à la police maritime (et oui il travaille le dimanche), le policier a la gentillesse de faire de suite notre entrée et notre sortie de l’Ile. Nous payons 700 escudos pour avoir notre clearance.
Nous revenons vers notre annexe et retrouvons Françoise et Nicole se baignant au bord de la plage, sous un soleil lumineux, dans une eau à 25 degrés.
Nous donnons notre accord pour la balade du lendemain.
L’après midi se passe à nettoyer la coque du bateau ; avec ses eaux chaudes la prolifération des algues bat son plein, j’ai beaucoup d’algues à la ligne de flottaison et au safran.
22.12,
A 9 h 00, nous sommes sur le débarcadère du port de commerce ou j’ai demandé la permission de laisser l’annexe cadenassée au grillage.
Notre guide, Papi nous attend avec l’aluguer sur le port. Nous chargeons nos sacs et nous voila partis pour São Filipe, la ville principale de l’Ile.
São Filipe a près de 6000 habitants, elle est sur la côte Ouest face à l’Ile de Brava, sur une falaise au-dessus du port de Vale de Cavaleiros.
Comme à notre habitude, nous allons nous imprégner de l’ambiance du marché qui est le poumon de la ville. Puis nous nous promenons dans les rues de la ville où quelques façades sont décorées de peinture artistique, de vrais tableaux.
La ville est très attrayante avec ses nombreuses sobrados » les maisons aux façades décorées ». Ses rues sont en pavés ornées d’arbres et de jardins fleuris, le Presidio un magnifique jardin en bordure d’une falaise d’où nous pouvons voir cette grande plage au sable noir de 4 km de long.
Visite de l’intérieur de l’Ile de Fogo. Son premier nom a été donné São Filipe, mais avec la fureur de son volcan, on lui a préféré le nom de Fogo (feu).
C’est une Ile ronde habitée de 36 000 habitants, a une superficie de 476 km², son Mont le plus haut est le sommet du volcan, le Grand Pico 2829 m d’altitude. Ce dernier est le symbole de l’Ile, le point le plus haut de l’archipel. Il s’est remit à faire une éruption le 23.11.14, la lave a engloutie plusieurs villages donc le village de Châ das Caldeiras. La lave continue d’avancer 2 m par heure et a engloutie aussi une partie de la vigne.
L’île a un climat particulièrement chaud, toute l’année. Elle fait 26 km du Nord au Sud et 24 km d’Est en Ouest et ses terres sont très fertiles, l’agriculture est l’activité principale de l’Ile. On y cultive pratiquement de tout, légumes,noix de cajou, du tamarin, des pommes, des grenades, des cacahuètes, du raisin et du café (le café de Fogo est très réputé pour sa
L’éruption du volcan a mis en péril quelques unes des cultures.
Nous quittons São Filipe et empruntons la route qui nous conduit vers le volcan. L’intérieure de l’Ile est verte avec beaucoup de culture potagère, bananeraies, manguiers et grenadiers.
Après 1 heure de route en lacets, nous arrivons à un barrage routier garder par la police. Nous quittons l’aluguer pour entamer une marche de 2 heures parmi les plantations de pommiers et de vignes, pour arriver à quelques kilomètres du volcan en éruption.
Il se trouve au pied du Grand Pico dont l’éruption a eu lieu en 1951. Nous voyons son cône enfermé avec ses lèvres de souffre que nous distinguons bien. La montée vers le point d’observation et sa descente se sont faites sur des pentes glissantes de graviers de vieille lave et de poussière. Cela nous a obligé à nous arrêter pour vider nos chaussures.
Sur le chemin du retour, le conducteur de l’aluguer interpelle un paysan afin qu’on lui achète du fromage de chèvre. Il vient tout souriant nous vendre 2 fromages.
Petit repos à São Filipe dans un restaurant typique capverdien. Repas de poisson «du tazar » frittes, poivrons, salade, riz avec un verre de vin de Fogo, que je n’ai pas trouvé terrible ; il avait beaucoup de tanin avec un goût de fruit rouge, plutôt groseille et au premier abord piquant, qui m’a surpris.
Le repas terminé, nous faisons quelques achats et rentrons au bateau où nous prenons un bain pour sortir toute la poussière de l’ascension du point de vue sur le volcan.
Je pars au lit très tôt car je ne me sens pas bien, je pense que j’ai attrapé un coup de chaleur.
Bonne nuit les petits.
23.12,
En sortant de la cabine, je me fais interpellé par un capverdien sur la plage, je ne comprends rien de ce qu’il me dit, si je crois bien qu’il veut porter une amarre d’Odysséa à la côte. Je lui fais signe que non, je prends l’annexe pour aller rendre visite au bateau La Bella Flora
Bernard et moi, nous étudions les différents mouillages sur l’Ile de Brava.
Je m’inquiète de mon zogoto resté sur la plage, je passe la tête à l’extérieur, je ne le vois plus sur la plage, et là je le vois assis dans mon bateau.
Je suis fou de rage, je lui ordonne de descendre d’Odysséa. Nicole qui était à l’intérieur du bateau, en entendant mes cris sort la tête du carré et lui signifie de partir. Il plonge dans l’eau et s’approche de La Bella Flora en s’excusant. Je l’enguelle mais il ne comprend pas ce que je lui dis, comme ce jeune parle anglais Bernard vient à mon secours. Je m’aperçois qu’il lui parle d’un ton amical, ce qui me surprend et il finit même par lui décrire notre journée passée avec Papi. Surprenant !
Alors que ce jeune a attendu que je quitte Odysséa en annexe pour venir et monter sur le bateau. Il a même regardé à l’intérieur du bateau alors que Nicole s’habillait, des traces de pas mouillés étaient visibles dans le cockpit.
La matinée se termine sur cette mauvaise aventure.
A 12 h 15, je lève l’ancre, direction l’Ile de Brava, distance de 10 milles nautiques qui se fait en 1 h 45 minutes.
Nous arrivons à Porto da Furna, je mouille mon ancre, je descends l’annexe pour aller frapper une amarre de 50 m avec de la chaîne sur les rochers de la jetée. Alberto, vient m’aider à mettre la chaîne autour d’un rocher.
Bernard arrive une demi heure après. Je l’aide à re-mouiller son ancre qui est sur un tombant de rocher, ne tenant pas. Il la re-plante plus loin sur un fond de sable. Je dégage également un filet en plastique qui s’était enroulé autour du son hélice.
La descente à terre a été retardé par le bain inattendu de Nicole qui a vu l’annexe s’écartée au moment d’y monter et plouf !!! Nicole tombe toute habillée avec son sac à dos. Nous entendons des éclats de rire sur la jetée. No commente !!
Nous visitons ce petit port en compagnie d’Alberto.
Il nous amène jusqu’à une petite église qui surplombe la ville et le port. Nous redescendons par des ruelles escarpées recouvertes de pavés.
Nous réservons le repas de réveillons de Noël dans un petit restaurant sur la jetée.
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