CAP VERT - ILE de BOAVISTA (suite)

30.11,

Nuit rouleuse, la houle rentre dans la baie, de plus il a plu cette nuit, ce qui à rincer Odysséa du sel accumulé de ces 2 navigations au pré.

Ce matin nous partons avec l’annexe (notre moto de mer) pour aller à terre, nous allons à la recherche d’un petit resto populaire à l’intérieur de la ville pour manger ce midi. Nous rentrons dans un snack bar et essayons de nous faire servir. Les serveuses vont et viennent comme si nous n’existons pas, nous quittons ce snack déçu du comportement de ces personnes de couleur qui semblent raciste envers nous.

Nous nous dirigeons vers le restaurant du français qui se trouve en bordure de port de Sal Rei. L’accueil y est chaleureux et sympathique, en plus il y a la wifi, nous sommes gâté, enfin des nouvelles de la famille et des amis. Une très bonne adresse de passage sur l’ile de Boa Vista, Restaurant Bar Guest Housse « La Boaventura » à SAL REI, adresse mail : www .laboaventura.com, tél. +2389509167.

François le propriétaire vous y accueille avec le sourire et vous guide vers les bonnes adresses ; vous y rencontrerez Alexis le Québécois très serviable que vous aurez le plaisir de découvrir.

Ce soir repas sur La Bella Flora toujours aussi agréable et chaleureux.

1.12,

Déjà décembre, que le temps passe vite, voilà 5 mois que nous sommes partis, il me semble que c’était hier.

Aujourd’hui au programme, la clearance et la visite de l’Ile de Boa Vista avec des scooters de location que nous louons chez Francesca une Italienne, une connaissance de François et d’Alexis, établie à Sal Rei.

Nous faisons une belle balade dans l’ile de Boa Vista, elle est l’Ile des dunes, c’est la plus proche du continent africain (500 km). Elle est de forme arrondie et d’une surface de 600 km², elle possède de magnifiques plages de sable fin désertique qui cerne l’ile.

L’ile est encore sauvage, malgré des constructions hôtelières qui choquent par leur architecture mauresques dans ce beau paysage qu’est la baie deSal Rei. Le relief de l’ile est plat avec le picot d’Estäncia d’une altitude de 390 m.

Notre première halte est la banque de l’aéroport pour le change. Il est situé à 5 km de Sal Rei. Ensuite nous prenons la direction de Rabil avec la visite de la plus vieille église de Boa Vista, nous achetons à une Capverdienne qui vend dans la rue des petits pains et des sablés au goût sympathique.

Ensuite direction le vieux village daté du XVII siècle « Povoaçäo Velha », la route pavée qui y mène met à rude épreuve et les passagers, elle est bordée de zones désertiques parsemées d’oasis et de dunes de sable blanc. Nous dînons dans une gargote tenue par Napolitain juste à l’entrée de la ville, c’est rustique et agréable, ou nous mangeons des spaghettis au thon.

Dans ce village, une petite chapelle domine, ce mélange des maisons remises en état et des ruines. Les habitants de se village se sont réfugiés pour échapper aux pirates qui écrémaient la côte.

Dans la rue du village, nous observons un vieux Capverdien avec sa chèvre en laisse qui fait du porte à porte pour vendre le lait de sa chèvre qui traie sur place dans une boite de conserve.

L’après midi nous remontons vers le nord en traversant une partie du Déserto Viana en empruntant la route toujours pavée de Campo Da Serra.

Durant cette traversée, nous observons plusieurs oasis ou des Capverdiens cultivent sur une terre sablonneuse. Leurs potagers sont protégés du vent par des palmes de cocotiers.

Après cette traversée tumultueuse sur cette route, ou les pavés ont tendance à sauter sur le bas côté, nous avons fait du gymkhana pour éviter les trous et les plaques de sable venu du désert.

Nous arrivons à un premier village Joao Galego, village fleurie aux maisons colorées dont les pas de porte sont fleuris d’hibiscus et de bougainvilliers

Les enfants viennent à notre rencontre, touchent les scooters et éclatent de rire en regardant un autocollant collé sur le garde boue de la roue avant. Cet autocollant représente une femme qui embrasse un homme dans le cou.

Le village suivant est Figueras, ou nous sommes accueillis « Bom Dias » (bonjour), ce qui nous change de Sal Rei ou nous sommes observés jalousement par des yeux noirs. A l’entrée de ce village aux maisons colorées se trouve une mignonne petite église bien entretenue, entourée de parterre de plantes grasses protégées par une murette.

Notre retour ce fait par la route toujours désertique du Nord et a été agrémenté d’un petit incident, la crevaison de la roue avant du scooter de Bernard et Françoise, nous voilà en rade en plein désert et attendons le passage de véhicules pour nous secourir. Un groupe de 4 véhicules de 4x4 d’un hôtel s’arrêtent. Nous demandons au chauffeur de la première voiture de passer un coup de téléphone à l’agence de location. Il fait semblant de ne pas comprendre notre demande, et les 4 véhicules nous laisse en plan sur le bord de la route en nous disant d’aller au village qui se trouve à 5 km, des personnes peu serviables et cons.

Heureusement 5 mn après, un autre véhicule s’arrête, occupé par des Italiens, nous secours à l’aide de leur téléphone et ont la gentillesse de nous laisser une bouteille d’eau.

A trois sur un scooter comme en Tailhande et Bernard seul sur le sien avec son pneu crevé, nous arrivons au village de Bocardera ou notre transport hippique fait rire les villageois.

Nous sommes dépannés après ½  heure d’attente, la crevaison réparée nous rentrons à Sal Rei en faisant un détour sur la plage Chave dans la baie de Sal Rei, ou trône une grande pirogue africaine. Ainsi fini notre tour de l’ile.

Le soir nous récupérons notre annexe que François a bien voulu garder dans la cour de son établissement, super ce François.

2.12, et 3.12,

Nous avons passé une bonne nuit sans rouler, farniente sur Odysséa et nous oublions l’heure du repas chez François le français, heureusement que Bernard nous alerte par VHF.

 Très bon repas chez François, la cuisinière nous à préparer une belle assiette :

 Salade tomates concombre, salade verte, steak de thon, avec riz et frittes.

Nous y restons une bonne partie de l’après midi à envoyer et à répondre aux mails, ainsi qu’à mettre à jour le blog.

 Moi, je vais me balader sur la plage où je rencontre des touristes qui sont à l’hôtel et reviennent d’une balade dans le désert en squad. Ils étaient recouverts de poussière, mouchoir sur le nez ; sur les 3 squads, la personne qui se trouvait sur le dernier squad de la file, a avoué ne rien avoir vu, il se contentait de suivre le nuage de poussière.

 Sur la plage, j’ai également parlé avec Jules le Sénégalais, me vantant son Ile Boa Vista, de la vie sur l’Ile en général qui est chère, du peu de touriste. Un moment très sympa.

 Arrive 19 h 00, le temps a passé très vite, nous faisons nos adieux à François et sa famille et regagnons notre bateau en annexe.

Aujourd’hui 3.12, nous devions quitter BOA VISTA à 5 h 00, en vue d’une longue traversée de 14 h 00 de prévue, et voila que le réveil n’a pas sonné, sur la Bella Flora la même chose, une panne d’oreiller.

 Nous reportons notre départ pour le lendemain, et finissons notre grasse matinée.

 La journée se passe à écrire, bricoler et se reposer. Le temps couvert et gris ne nous incite pas à la baignade. Je me force à descendre, nettoyer la quille d’Odysséa, enfin passer un coup d’éponge pour enlever les petites algues qui se sont accrochées.