ILE EL HIERRO
05.11,
Nous quittons le mouillage paisible de Chinguarime de La Gomera à 8 h pour l’Ile de El Hierro sous un bel arc en ciel. Nous avons à parcourir 42 mille nautiques pour arriver au mouillage de Bonanza caché derrière le cap du même nom.
La traversée se fait avec un vent de travers de 20 à 25 nœuds avec une grosse houle dont certaines vagues frappent de plein fouet Odysséa et arrosent le cockpit. Une vague nous surprend et mouille Nicole de la tête au pied et me remplit mes chaussures, ce soir je ne sentirai pas des pieds !
Arrivée sur la côte Est d’El Hierro, le vent a forci à cause du phénomène de venturi entre les Iles. Le mouillage de Bonanza est tout blanc, nous ne pouvons mouiller car il y a trop de vent. Nous mettons, le cap au Sud pour le port de Restinga. De grosses vagues nous poussent avec un vent de 28 à 30 nœuds, nous marchons très vite à 8 nœuds, avec seulement un morceau de génois.
Nous arrivons au port, plus de place pour les bateaux de notre taille (11,50 m), malgré cela le préposé du port a voulu nous mettre sur un ponton, l’espace étant trop étroit nous avons été obligé de nous mettre au quai de la jetée avec l’aide de plaisanciers venus nous aider. Le bastingage d’Odysséa bardé de pare-battages raguait contre le quai, position inconfortable.
Voyant notre inquiétude pour nos chandeliers, William un plaisancier, originaire des Vosges, demande au capitaine de la marina de nous changer de place pour nous mettre sur un petit catway. Ayant eu l’accord, Odysséa est déplacé puis est amarré dans tous les sens entre 2 petits catway. L’accostage a été folklorique avec un vent qui souffle de travers. En équilibre sur le petit cataway pour amarré Odysséa, j’ai perdu l’équilibre et me suis rattrape de justesse avant d’aller rejoindre les poissons.
Ouf ! Nous sommes solidement amarrés avec l’aide de 8 aussières. Odysséa tranche dans le paysage du port parmi les petites barques de pêcheurs.
06.11,
Nuit assez bonne, avec beaucoup de vent, l’éolienne a chanté toute la nuit, la romance des grands vents.
Ce matin nous allons à la capitainerie faire notre entrée, un capitaine de port très sympathique nous promet une autre place plus adaptée à la taille de notre voilier, dés qu’une place se libèrera.
Le port est ancré sur des coulées de lave, il est bien abrité des vents de Nord, la jetée récente est très décorée.
Pour remercier William, nous l’invitons lui et sa femme à boire l’apéro. L’équipage de La Bella Flora qui devait nous rejoindre a décliné notre invitation. Bernard a fait sauter toute l’électricité de son bateau en voulant résoudre son problème de batterie du moteur.
La soirée avec William et sa femme a été très instructive. Ils nous ont parlé du Cap Vert qu’ils connaissent très bien pour avoir séjourné 8 mois et nous indiquent les meilleurs mouillages et surtout d’éviter les mouillages rouleurs.
William nous trouve une voiture une Mitsubishi automatique pour la journée du 8.11 afin de faire le tour d'El Hierro.