TENERIFE - LA OROTAVA
22.10,
Nicole s’occupe de l’avitaillement, hé oui on mange à bord ! Et moi, je sorts le vélo pliant de son sac et je parts dans la zone industrielle voir un magasin, de pièces pour auto, dont on m’a donné l’adresse pour mon vérin. Je reviens bredouille de ma recherche de vérin, ils sont trop petits et faibles. Le vérin du hale-bas d’Odysséa pousse à 1,3 tonnes, ce qui n’est pas courant. Je reviens du voyage en vélo avec les cuisses fracassées ; Tenerife est montagneux, la zone industrielle se trouve en dehors de la ville. Dur ! Dur !
Tout en faisant ma recherche, je vois les dégâts qu’ont fait les orages du 19.10, des branches dans les rues, de la boue séché dure comme de la pierre recouvre la chaussée, des monticules de gravas accumulés dans les virages de rues, des trous dans la chaussée, dont un trou profond d’un mètre soixante. Ces dégâts nous ne les voyons pas dans les rues de Santa Cruz, ils ont du être vite nettoyés.
Je passe l’après midi à sortir les rivets inox de la tête de mon Hale-bas de bôme, (des rivets inox mis dans des trous borgnes, quel casse tête, avec le peu d’outils à bord).
23.10,
De bon matin, je rends visite aux 3 shipchanders de Santa Cruz pour mon vérin de hale-bas, j’ai la même réponse « nous allons contacter nos fournisseurs, nous vous donnerons une réponse demain ».
Le lendemain, le résultat a été négatif. Sur les canaries, pas moyen de trouver un vérin d’une équivalence approximative, donc il faut que je remonte le hale-bas sans le vérin. Il ne fera plus la fonction de remonter la bôme. C’est la balancine qui fera la fonction de remonter la bôme.
Nicole a fait le nettoyage complet du carré d’Odysséa, fait une machine de linge. La lessive du blanc est à l’honneur aujourd’hui, Odysséa à un grand pavois. Les bateaux voisins ont fait de même, et 1 heure plus tard le linge était ramassé et plié, car à 38 degrés à l’ombre, il n’en faut pas plus.
24.10,
Aujourd’hui nous allons à Laguna, finir l’avitaillement avec Françoise et Bernard, grâce à leur véhicule de location. Nous revenons la voiture remplie, prête à craquer, on ne sait plus ou mettre nos pieds, il y en a partout.
Vers 18 h 00, Françoise et Bernard nous invitent à passer la soirée avec eux à La Orotava, petite ville de la côte de Tenerife, ville très plaisante, visite du centre culturel où des ateliers de peinture, de musique et de chant sont organisés. Balade dans les rues à la découverte de maisons balconnées. L’invitation de Françoise et de Bernard se prolongent jusqu’au restaurant. Nous rentrons dans une vieille maison bourgeoise aménagée en restaurant avec une grande cour intérieure où palmier et décor fermier se côtoient.
Le repas commence par une dégustation de fromages des Canaries. A l’unanimité celui de l’Ile de El Hierro remporte la palme d’or. Nous profitons Nicole et moi de ne pas être sur Odysséa pour manger de l’animal de grandes oreilles, il est banni sur les bateaux à voile même son nom ne doit pas être prononcé. Nous avons dégusté un plat raffiné et délicieux et Françoise et Bernard régime poisson.
Une soirée pleine d’amitiés et de bonne humeur qui se termine tard dans la nuit.
25.10,
La matinée se passe à prendre la météo sur fichier Grib, et à faire la clearance de sortie des Iles de Canaries.
A 15 h 00, par une chaleur écrasante (37 degrés à l’ombre) et un vent nul, La Bella Flora et Odysséa quittent le port de Santa Cruz de Tenerife pour la baie d’Abona de Tenerife. 20 milles nautiques parcourus au moteur avec quelques essais de voile sans grand succès.
Sur le trajet la mer est couverte de débris de bois et de branches que nous évitons au dernier moment, ce sont les déchets versés par les rivières lors de l’orage du 19.10.
La Bella Flora prend du retard suite à des petits ennuis de liquide de refroidissement au moteur.
LA BELLA FLORA
Après 4 h 00 de navigation, nous mouillons l’ancre dans la baie d’Abona. A la nuit tombée, La Bella Flora nous rejoint dans la baie.