MARTINIQUE - Remontée vers La GUADELOUPE "LES SAINTES - BASSE TERRE - GRANDE TERRE"
Du 5.06 au 14.06,
Repos à la marina Z'abricot, Nicole à mal au genou. Nous passons notre temps à nous reposer, visite à l'hôpital de la Femme et de l'Enfant, puis l'hôpital Ménard.
Pour le genou de Nicole, l'hôpital Ménard ne voulait pas la prendre aux urgences. Il a falu insister lourdement afin qu'un médecin veuille bien examiner son genou, pour l'entendre dire, oui il y a un problème. Délivrance de 2 ordonnances, l'une pour une échographie (pas de place à l’hôpital pour lui faire), et l'autre des anti-inflammatoires. L'écho est passée le samedi, diagnostic entorse du genou. Beaucoup de repos pour le genou de Nicole, préconisé par nos 2 médecins de Toulouse.
Cela me permet de faire quelques bricolages sur Odysséa.
Le 14.06 à 14 h 00, nous quittons la marina pour la Baie des Flamants à Fort de France pour quelques achats et surtout l'achat d'un joint de la pompe des toilettes qui fuit et qui m'énerve.
Du 15.06 au 17.06,
Départ de Fort de France pour la Baie de Saint Pierre. Petite navigation tranquille de 15 milles avec peu de vent ou pas de vent.
Le mouillage de Saint Pierre n'a pas manqué à sa réputation de rouleur. J'ai très mal dormi à cause de ce roulis, Nicole ça l'a bercé.
Le lendemain nous partons pour la Dominique, 45 milles à parcourir. A 6 h 20, nous levons l'ancre sur une mer plate, pas de vent jusqu'à 9 h 00. Puis Éole veut bien souffler à 15 nœuds, rafale à 18 nœuds et enfin dans le canal de la Dominique 20 nœuds. Odysséa le traverse à 7,5 nœuds de moyenne, pointe à 9 nœuds sur une mer agitée.
Nous nous retrouvons sous le vent de la côte Dominicaine. 12 h 00, pas de vent, à la hauteur de Roseaux, la capitale de la Dominique qui se trouve au Sud.
Nous en profitons pour manger, les voiles tombantes, lamentablement. Et soudain, 8 nœuds de vent, rafales à 20/25 nœuds qui font gîter Odysséa, rail de fargue à l'eau.
A 17 h 00, après quelques bords tirés dans la Baie du Prince Rupert, nous mouillons la pioche (comme dirait Jacques), sur un lit de sable.
Petite halte chez Sand'y Beatch où l'accueil est très chaleureux. Je commande une bière, un jus de mangue et fruit de passion pour Nicole que nous concocte Sandrine, wifi, météo et échange de livres. Nous regardons les autres graffitis de voiliers qu'ont apposés sur les murs et plafonds, depuis notre dernier passage. Les murs sont recouverts, bientôt il n'y aura plus de place.
Après une bonne nuit, je m'attelle à la réparation de ma pompe de cale à laquelle je n'ai rien compris ! J'ai démonté le moteur, j'ai fait tourné sur les batteries, puis remonté, et là cela a fonctionné, juste après avoir échangé un domino. Décidément l'électricité, je n'y comprendrais rien à ses caprices. Après la pompe, le guindeau qui ne veut plus fonctionner. Je contrôle tout et voilà qui se remet à fonctionner. Ah l'électricité !
11 h 00, nous voilà partis pour Les Saintes, vent fort 20/25 nœuds en rafale. Odysséa marche à 7 nœuds avec vent de travers.
Du 18.06 au 19.06,
La nuit a été venté malgré ce vent nous avons bien dormi.
A 9 h 30, nous quittons le mouillage de l’îlet à Cabrit pour se rendre de l'autre côté sur l'Ile-de-Terre de Haut.
A 14 h 30, nous posons l'ancre à l’îlet à Cabrit par 20 m d'eau, l'une des 3 îles des Saintes, une eau plate et un vent 10/15 nœuds au mouillage, je mets toute la chaîne, c'est à dire 65 mètres. Nous sommes que 2 bateaux sur ancre, les marineros passent en nous regardant et vont contrôler les bateaux qui sont sur bouées.
Nous prenons une bouée au Bourg des Saintes pour redécouvrir ce que nous avions visité en 1987, avec la belle sœur et le beau frère.
Terre-de-Haut, c'est l’île la plus grande et la plus visitée des Saintes, mesurant 5 km sur 2 km.
Nous y passons la matinée à arpenter ses petites rues étroites et coquettes, bordées de cases colorées et fleuries. C'est avec un peu de nostalgie que nous nous baladons, c'est à peine que nous reconnaissons cette Île, il y a de cela 29 ans, à part le quai et le petit jardin face à la pimpante mairie, où se trouve la statue du pêcheur tout de blanc.
La visite est vite faite après l'achat de délicieux Tourments d'Amour, spécialité de l’île, à une vendeuse postée près du débarcadère. Ce sont des gâteaux ronds à la pâte brisée garnis de coco, ou goyave, ou ananas ou banane , recouverte d'une couche de génoise (2,5 € les 4). Hum!!! Délicieux, à manger sans modération !
Sous un soleil torride, après avoir pris un bain, nous quittons Les Saintes pour se rendre à l'Anse à la Barque qui se trouve à l'Ouest de l’île de la Guadeloupe. A 14 h 00, après un petit repas, la bouée est lâchée.
Le canal des Saintes est vite traversé avec un vent de travers de 18/20 nœuds, cela pousse très agréablement sur une mer agitée.
A 15 h 00, nous passons le phare de la pointe de Vieux-Fort par le travers. Nous sommes sous le vent de Basse-Terre. Le vent mollit progressivement pour enfin disparaître à 17 h 00, avec l'arrivée d'une forte averse de pluie qui nous obstrue la visibilité.
A 17 h 30, l'ancre est posé par 8 m de fond sur fond de sable, à la petite Anse à la Barque.
Le 19.06, nous levons l'ancre à 10 h 30, 6 milles à parcourir pour le mouillage de la plage de Malendure, à 1 km des Îlets Pigeon où Îlets Goyave (réserve dite Cousteau).
11 h 30, orage et vent tournant, nous faisons un petit tour dans l'anse Bouillante. Nous mettons le moteur et nous continuons notre route vers Malendure.
12 h 00, par 6 m de fond dans une eau transparente, nous posons l'ancre avec 30 m de chaîne. De fortes rafales sous pluie nous accueillent dans cette belle baie. Nous surveillons Odysséa qui tire sur son ancre sous les rafales, heureusement que j'avais plongé afin de voir si l'ancre était bien plantée, ouf !
Nous préparons un bon repas, enfin quand je dis nous, c'est Nicole qui prépare le repas, moi je m'occupe du ti punch !
Eh oui, aujourd'hui 19 juin 2016, nous fêtons nos 45 ans de mariage.
Au menu :
Salade d’artichauts, gésiers confit avec ses pommes de terre sauté à la poêle, salade de fruits exotique parfumé au vieux rhum St James.
Un vrai régal ce repas et une bonne journée, en attendant de fêter dignement ses 45 ans au restaurant quand nous poserons pieds à terre.
Une fois le ventre plein, nous observons la baie et voyons de temps en temps la tête d'une tortue. Oh surprise, plusieurs têtes sortent de l'eau.
Vite nous mettons palmes, masques, tuba et nous voilà partis dans ce bassin d'eau turquoise.
Nous passons plus d'une heure à observer les tortues, nous en avons compté 4.
C'était magique d'être à la surface de l'eau et de les voir brouter l'herbe sous notre ventre.
Nous nageons en silence en même temps qu'elle, à une distance de quelques mètres. La plus grosse, tout en mangeant nous observait, puis tout à coup d'un coût de nageoires, nous passait à quelques mètres devant nous et fonçait à la surface prendre un peu d'air et repartait tranquillement manger sa pitance.
En faisant un signe à Nicole, je lui ai indiqué qu'il y avait une multitudes de poissons non loin de là. C'était un vrai bassin d’aquarium, avec des couleurs arc en ciel, des gorgones, des algues gigantesques qui se balancent au fond de cette mer des caraïbes.
Après avoir passé quelques heures sous l'eau, nous remontons sur Odysséa. Fatigué et heureux, nous décidons de prendre un copieux quatre heures.
Vers 17 h 00, des grains de pluie venteux se poursuivent en fin d'après midi. Nous en profitons pour récupérer de l'eau de pluie afin de rincer les housses des banquettes du cockpit , mouillés par une vague vicieuse, qui la veille a frappé la coque d'Odysséa et a pénétré par le hublot.
La nuit est un peu plus calme avec quelques grains de pluie.
Le 20.06,
Ce matin le vent souffle très fort, des rafales de 35 à 40 nœuds avec gros grain de pluie. Ce vent fort nous fait sortir toutes nos bâches de protection du pont, cela jusqu'à 11 h 00. Nous ne voyons même plus l’île Pigeon.
A 12 h 00, cela recommence sans pluie forte, rafales à 25/30 nœuds, le soleil est revenu !
La journée se passe au bateau à surveiller le bateau qui tire sur sa chaîne et à regarder s'il ne dérape pas. Un petit bain non loin du bateau. Épuisante cette journée, nous partons nous coucher de bonne heure. Bonne nuit !
Le 21.06,
A 2 h 00 du matin, je suis réveillé par une absence de bruit coutumier, le frigo ne ronronne plus du tout. Je me remets au lit, je dors très mal.
6 h 00, je démonte toute la banquette pour accéder au groupe frigorifique. Après 2 heures de casse tête, j'abandonne, aucun résultat. Je décide de rentrer à Pointe à Pitre pour trouver un frigoriste.
Le retour est laborieux, pas de vent jusqu'à 12 h 30, Perkins ronronne. Le vent se lève Sud-Sud Ouest , j'ai le vent dans le pif. Je tire un grand bord pour rentrer dans le canal de Sainte, le vent vire à l'Est, toujours dans le pif. Nous avançons à 3 nœuds, il est 17 h 30, la nuit tombe dans 1 heure. Je relance M. Perkins, je rentre le génois tout en laissant la grande voile afin d'appuyer Odyssea dans les vagues. Les vagues sont de plus en plus mauvaises. Odysséa mouille le pont. A 18 h 00, une grosses pluie nous surprend avec un vent violent, la mer est blanche. Je rentre la grand voile, et malgré tout Odysséa gîte, les embruns volent, la mer est exécrable avec des creux de 2 m. Au bout d'1 heure, le calme revient. Nous remontons le petit cul de sac du Marin, en contournant le mouchoir carré (un haut fond ) par l'Ouest.
Un voyant rouge apparaît au tableau du moteur, me signalant de l'eau dans le gaz oïl ! A 19 h 00, je remets le génois car j'ai le vent qui arrive par le travers. Je rentre dans la rade de Pointe à Pitre en jouant au Petit Poucet. Il fait très noir, Nicole et moi nous remontons les bouées une par une. La zone de mouillage est approchée avec précision car peu de voiliers ont leur feux de mouillage. A 20 h 30, l'ancre est posée sur font de vase devant la zone de mouillage de Carénage.
Le lendemain, 22.06, après avoir passé une nuit calme avec peu de vent et quelques grains de pluie, je descends à terre avec mon annexe à la recherche d'un frigoriste. Au chantier de Carénage, on m'indique un très bon frigoriste , du nom de « Richard », pas de chance il est en congés jusqu'au 26 juin.
Du 24 au 26.06,
Le moral au plus bas, pour nous changer les idées, nous louons une voiture de location à la marina ou les prix sont avantageux en cette basse saison (22 € la journée).
Nous voilà partis à la découverte de la Guadeloupe, en commençant par Basse-Terre.
Nous quittons Pointe à Pitre et faisons le tour de Basse Terre, Petit Bourg, Goyave culture de la banane, Sainte Marie (et oui, une petite ville qui porte notre nom).
Sainte Marie, son nom vient du bateau de Christophe Colomb, La Santa Maria, de la Guadalope. Sur une place trône le buste du navigateur ainsi que 2 énormes ancres. posés sur le sol. Il débarqua ici en 1493.
Nous continuons sur Capsterre-Belle-Eau, Trois Rivières, pour arrivée à Basse Terre berceau de la Guadeloupe, localisée au sud-ouest de l’île . La place est bordée au nord par l'hôtel de ville datant de 1889, restauré en 2008 et 2009.
Une visite au Domaine de l'Habitation Grivelière , la maison du café.
Une route étroite et sinueuse remonte jusqu'à L'habitation Grivelière. Elle est située dans un écrin de verdure, au cœur de la grande vallée de Grande-Rivière à 200 m d'altitude. En 1788, sous le nom d'habitation Saint Joseph, l'habitation était une manufacture à café qui couvrait 47 ha. A l'heure actuelle elle possède 90 ha.
C'est une ancienne exploitation agricole datant du XVIII et XIX siècles, située sur la commune de Vieux Habitants, en plein cœur du Parc National. Elle est gérée par l'association verte vallée qui y maintien encore une petite production de quelques tonnes de café arabica, cacao et vanille. C'est la seule caféière traditionnelle de la caraïbe encore en activité.
La visite guidée se fait dans une ambiance chaleureuse. De vieux bâtiments entretenus et restaurés, la maison du maître, une bonifierie, un hangar à café (composé de la décériceuse et du pilon), oratoire, le boucan à tiroirs où sèche le café, et les fèves de cacao, les cases des esclaves.
Nous suivons la guide dans le jardin médicinal et le jardin créole où pousse caféiers, cacaoyers, et vanilliers. La visite se termine par une dégustation de café 100% arabica pour Philippe et d'un jus de fruit de tamarin pour Nicole. Excellent !
« Les bienfaits du café » :
Le café est connu pour ses vertus médicinales. Il éclaircit les idées, aiguise la perception, stimule la pensée et la mémoire, accélère l'activité cérébral et diminue la fatigue et la somnolence.
Son coté néfaste, l'absorption de trop fortes doses de café entraîne « le caféisme », effets indésirables : insomnies, nervosité, irritabilité, anxiété et arythmie cardiaque. Consommation normale de café est égale à 5 tasses de café par jour.
Prochaine étape, Bouillante avec sa centrale géothermique, la seule en France de ce type.
La plage de Malendure, où notre frigo est tombé en panne. Ensuite Deshaies et sa baie bien abritée. Au XIIIe siècle, une batterie de canons fut installé pou protéger la baie des anglais et des pirates. Sainte Rose, et sa production de canne à sucre, ce si malgré la fermeture des moulins.
A la nuit tombante, nous traversons la commune du Lamentin puis Pointe à Pitre pour regagner notre bord.
La deuxième journée eu un départ tardif, des obligations du bord, entre autre, le ravitaillement du frigo en glace pour avoir un semblant de froid.
Nous traversons la commune des Abymes, ou nous mangeons chez un local. Puis direction Morne à l'eau et une halte à Petit Canal, avec l'escalier des esclaves et ses 54 marches dont la période de construction avoisine l'année 1848. Au pied de l'escalier, le buste de Louis Delgrès, officier de couleur de l'armée de Napoléon, qui s'éleva contre la remise de l'esclavage en Guadeloupe par Napoléon.
Anse Bertrand, paisible ville côtière, dont l'aristocratie du XVII et XVIIIe siècles en fit son lieu de villégiature, nous assistons à une course à pieds qui nous bloque la route des plages.
La troisième journée, visite de la côte Sud à la Pointe des Châteaux. Nous parcourons la côte à la recherche d'une petiteplage sympathique pour se baigner.uche
A la sortie du bourg, le petit port de Saint Félix, c'est une enclave tranquille où l'on pêche encore l'épervier, avec sa jolie plage.
Petit Havre : plage familiale très agréable de sable blond où sur sa gauche se trouve un spot de surf et de bodyboards. Juste à côté, l'anse à Jacques , petite perle au sable fin, bordée de cocotiers.
Sainte Anne et sa longue plage communale, où nous assistons à un triathlon. Le temps est pluvieux et ne prête pas à la contemplation de cette belle plage.
Saint François où toutes l'animation se centre sur le port qui fait peur quand on voit l'eau jaune polluée. Heureusement, que le lagon est en partie épargné, surtout côté club de voile où est posé sur la plage une yole typique de la Guadeloupe.
Quand à l'autre partie du lagon, où le voilier du beau frère et de la belle sœur était mouillé il y a 29 ans, nous n'avons pas pu y accéder, tout est bloqué par les résidences du golf et les hôtels.
Pour notre pique nique, nous avons été arrosé par de gros nuages noirs. Nous poursuivons la route jusqu'à la Pointe des Châteaux. Elle est droite parsemée de petites plages cachées par une végétation côtière sous lesquelles des familles de locaux, barbecues allumés, passent cette journée de dimanche bien à l'abri des averses.
La Pointe des Châteaux est la Pointe du Raz Antillaise d'où l'on voit l’île de la Désirade et les îlots côtiers déchiquetés par la houle de l'atlantique et peuplés d'oiseaux. De superbes paysages sauvages. C'est sommes tout un beau site protégé.
Pour finir la journée qui a été d'une chaleur moite et pluvieuse, sur notre retour, nous nous arrêtons pour nous baigner à la plage de Petit Havre. Quel plaisir de nager dans un cadre de carte postale sous un ciel dégagé de nuage !
Le 28.06,
Ce matin, à 8 h 45, avec mon annexe, je vais récupéré à la marina le frigoriste. Après avoir fait les tests il nous annonce que le frigo est HS.
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