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Le Voyage de Nos Rêves En Voilier !
22 mai 2015

BRESIL - ILE DE MARAJO - SOURE

pour les photos connection trop lente, mise en place plus tard

28 avril,

Nous mettons l’annexe à l’eau pour aller à Soure,sur l’ilha de Marajó, l’île des buffles.

L’ilha de Marajó « Le bouclier de l’océan » en langue Marajóara,.

Selon la légende de Marajó, l’île a été placée à l’embouchure de l’Amazone pour la protéger des coûts de butoirs de la mer. L’Ile de Marajó est aussi grande que la Suisse, elle compte 20 000 habitants, c’est la plus grande Ile fluviale sur terre. Elle est couverte de forêts, des zones de pâturage, des plages bordées de mangrove. Elle possède un riche écosystème quasi vierge, un énorme cheptel de buffles regroupés dans d’immenses fazendas de plusieurs dizaines de milliers d’hectares. Nous sommes en pleine saison des pluies (janvier à juillet), Marajó est par endroits inondée, par de pluies intenses.

L’île fait environ 250 km de long pour 50 km de large en moyenne, seule la partie Est, est véritablement habitée. C’est dans cette partie que se trouvent les quatre villes principales :

Porto Camarã, port de commerce avec Belém, Joanes, Salvaterra et juste en face, de l’autre côté d’un gros bras de rivière (que l’on traverse en barque ou en bac)se trouve Soure, la plus importante des quatre et qui est la capitale.

1 Odysséa au mouillage à Soure

 

Le reste de l’île n’est accessible que par les rivières ou des pistes. Les deux tiers ouest de l’île sont, eux, en grande partie inhabitée, couverte d’une épaisse végétation et globalement inaccessible.

Soure est quadrillée par des rues qui se croisent à angle droit dont la 1ère rue est celle qui longe le fleuve et celles qui coupent les rues sont nommées «  travessas ».

1 rue de Soure 11 bateaux de pêches de Soure (2)

1 bateaux depêche en cale séche

2 bateaux de pêche de Soure

2 Eclise de soure sous la pluie (2)

 

Dans la ville, les buffles se promènent en quasi liberté, nous les rencontrons un peu partout, devant le marché, l’église ou dans les rues.

1 buffle Soure

1 buffles soure (3)

1 transport routire

1 véhicule buffle rout plage Soure (2)

 

Certains sont attelés à des remorques pour le transport de marchandise, d’autres sont montés comme des chevaux.

Même la police militaire est à dos de buffle, nous n’avons pas pu s’avoir la solde que touchait le buffle.

1 police militaire à dos de buffle (2)

1 police militaire à dos de buffle

C’est curieux de voir ces mastodontes dont certains doivent peser plus 1 tonne, et être aussi dociles que des moutons.

A midi, nous prenons notre repas au resto du coin, et que mange-t-on, du buffle ! C’est une viande très bonne et très tendre, servi avec l’accompagnement habituel (riz, haricot …). Nous y passons une partie de l’après midi pour mettre à jour le blog, la wifi passe très mal, Nicole tempête.

Ce soir Odysséa est au mouillage entouré de bateaux de pêche qui se collent à 2 ou 3, même à 6 bateaux sur une même ancre.

 

29 avril,

Nous allons voir les informations touristiques, c’est une dame qui nous reçoit fort aimablement, elle se met à notre écoute (barrière de la langue).

Elle nous briffe sur la ville de Soure et ses alentours, nous glanons quelques infos sur les fazendas, pour une éventuelle balade dans des mangroves afin de voir la faune, elle nous donne des infos également sur les animations qui ont cours à Soure, groupes de danses folkloriques et fanfares. Elle nous indique également où nous pouvons faire le plein d’eau du bateau.

Nous nous baladons dans les rues de Soure pour faire les photos car la veille nous avions oublié l’appareil photos.

 

30 avril,

Ce matin je fais de l’eau par bidonnage, c’est ce que l’on dit en terme plaisancier, quand on fait le plein des réservoirs à eau du bateau (c’est un élément primordial pour la croisière). Je fais trois voyages avec l’annexe.

Avec l’eau de pluie récupérée, Nicole fait la lessive, encore une fois le grand pavois est mis sur Odysséa. Nous sommes obligés de surveiller le séchage à cause des averses qui sont très fréquentes.

Nous salissons peu, nous transpirons beaucoup avec cette chaleur humide.

En début d’après midi, nous faisons une halte à la boucherie. Nous achetons du bifteck de buffle, à 17,50 réals le kg (6 € le kg), à ce prix là, nous allons faire une cure !

A 17 h 00, nous partons pour assister à la répétition de danses folkloriques. Elles se font dans une grande salle avec orchestre. Les enfants sont surprenants d’agilité et de rythme, ils sont très attentifs aux conseils donnés par leurs aînés.

1 dance folclorique Soure (10)

dance folckorique Soure (9)

dance folclorique Soure (3)

Les grands, eux maîtrisent les figures des différentes danses auxquelles nous avons pu assister.

A 18 h 00, dans un groupe scolaire nous avons droit à la répétition d’une des fanfares de Soure, trompettes, tambours, cymbales, et grosses caisses. Les sons de tous ces instruments résonnent dans la nuit tombante. Nous rentrons content d’en avoir pris plein les oreilles.

Ce soir à bord, nous mangeons la viande de buffle avec pommes de terre sautée ; elle est très tendre et de bon goût, nous l’avons fait cuire comme chez nous, cela change des restos qui nous servent des haricots avec de la viande trop cuite.

 

1er mai,

Nous allons voir la fazenda Jeronimo, 7 km à bicyclette dans la campagne. C’est une ferme qui organisme une balade dans la mangrove en pirogue, et à dos de buffle. Nous rencontrons le propriétaire Mr Raimundo Brito, qui nous décrit le programme, nous nous mettons d’accord la journée du lendemain. Il doit venir nous chercher à 7 h 30 devant les informations touristiques.

Nous reprenons les vélos et comme nous sommes à mi chemin d’une plage de Soure, nous continuons la route. Belle balade sur cette route bondée de mangroves, de palmiers, de forêt et de cocotiers.

La plage est devant nous après ½ heure de pédalage sur une route jonchée de nids de poule, quelques maisons la borde dont certaines sont en torchis et toits de chaume.

Photos maisons Jeronimo

Sur la plage de nombreux petits restos ; nous en choisissons un pour déguster des « caranguejos » (crabes de mangrove de couleur bleu). Nous sommes installés sous une paillote avec un hamac que Nicole s’empresse d’essayer.

photo

Nous sommes déçus par la couleur de l’eau qui est grise-marron, comme le ciel quand il pleut.

photo

Sur la route du retour nous sommes surpris par une grosse averse, nous obligeant à nous arrêter sous des cocotiers. Ils sont été un abri précaire. De retour à Soure nos vêtements avaient séchés.

La marée est basse et l’annexe est au sec, marnage très important avec gros coefficient. Nous attendons 1 h 00 en espérant que l’eau remonte vite.

Après une attente d’une 1 h 00, notre annexe est toujours au sec, je décide de la faire glisser sur des morceaux de bois, quand deux brésiliens me proposent de l’aide pour la mettre à l’eau, aide qui est la bienvenue. Les pieds dans la vase l’annexe flotte.

Le retour au bateau s’est fait très vite, car de gros nuages noirs menaçaient.

 

2 mai,

Réveil à 5 h 45, petit déjeuner et nous voilà partis avec l’annexe à notre point de rencontre, à l’information touristique, ou nous avons rendez-vous à 7 h 30 avec le propriétaire de la fazenda Jeronimo. Nous l’avons attendu jusqu’à 9 h 00, personne !

Nous sommes déçus, du peu de sérieux de cet homme et décidons de laisser tomber le projet. C’est le Brésil !!!

Nous allons au marché pour voir l’animation du samedi.

2 policiers militaires étaient là avec leurs montures originales, des buffles sellés. Nous nous mettons à imaginer cela à Bordeaux, des policiers chevauchant ces mastodontes de plus d’1 tonne descendant la rue Sainte Catherine. Quel spectacle !.

Photo policier

 

Nous rentrons au bateau se reposer de la déception de la Fazenda.

 

4 mai,

A 2 h 00 du matin nous sommes réveillés brutalement, on vient de heurter notre bateau. Je sors en petite tenue et je vois un gros bateau de pêche Brésilien faire des manœuvres au ras d’Odysséa. Je vais à la proue voir les dégâts. Le davier d’étrave en inox est tordu. J’interpelle le bateau qui aussitôt éteint ces feux et disparait dans la nuit. Les noms d’oiseaux fusent, j’ai peine à me rendormir en pensant au boulot que je vais avoir pour redresser la pièce.

A 9 h 00, je démonte le davier avec l’aide de Nicole.

Depuis le mouillage de Soure, j’avais repéré une zone de chantiers qui réparent les bateaux, ou plusieurs corps de métiers sont regroupés : mécaniciens, charpentiers, soudeurs …

photo

Je vais dans cette zone chercher de l’aide afin de redresser cette pièce en inox. Je trouve un chaudronnier qui après plusieurs efforts me redresse la pièce pour 20 réals (6 euros), je m’en sors bien.

Dans l’après midi, le davier est mis en place, tout fonctionne parfaitement bien.

 

 

5 mai,

A 10 h 00 corvée de gaz oïl et d’essence. Je vide 60 l de gaz oïl dans le réservoir d’Odysséa, et fais le plein du moteur hors-bord. Nous mettons les jerricans dans l’annexe et nous voila partis à la station service. Nous accostons à l’embarcadère des lanchas après avoir demandé la permission, il est privé  et il est à coté de la station service.

A 11 h 30, nous mettons les vélos dans l’annexe et nous partons au débarcadère de l’information touristique ou nous prenons, pour le plaisir, une plancha pour Salvaterra, ville qui se trouve de l’autre coté de la rivière. C’est la deuxième ville de l’ile. Nous accostons face à une petite église très bleue, que nous observons depuis le bateau depuis un certain  temps.

Petit tour dans la ville semi-déserte, les rues de la ville sont bien entretenus et plus propre qu’à Soure ou les nids de poules sont nombreux, même les maisons sont mieux entretenues.

Après le repas de midi, nous allons jeter un coup d’œil à la grande plage qui se trouve sur le bord de la rivière Para.

Photo

Nous passons un ruisseau enjambé par un petit pont, qui nous permet d’arriver à l’ouest de la plage, ou se trouve plusieurs restos donc la plupart sont fermés.

Photo

Quand à l’eau de la plage elle est toujours de la même couleur marron-gris. Malgré cela les locaux s’y baignent, et disent que cela entretien leur peau et la rend lisse.

Le retour se fait par la grande route goudronnée qui mène au débarcadère du bac que nous empruntons pour le retour.

Nous embarquons en suivant la foule des locaux, les vélos sont mis sur les cotés de la barge pour laisser la place aux camions, bus, voitures et motos qui stationnent au centre.

Oh surprise la traversée est gratuite pour les piétons et les vélos, voilà pourquoi ils sont si nombreux à l’emprunter !

Le pousseur se met en action, une grosse marche arrière, voilà la barge avec le pousseur emporté en travers du courant, qui est assez important. Le pousseur après de gros efforts redresse la barge afin de la conduire de l’autre coté de la rivière.

Nous finissons la journée par l’achat de viande de buffle à la petite boucherie.

Vers 19 h 30, nous partons à la ville pour un dernier restaurant au Brésil, restaurant tenu par un français. Au menu, Bif de buffle, pommes de terre et comme dessert, glace à la maracuja. Le repas était délicieux mais il a été écourté à cause des moustiques voraces.

Nous rentrons en annexe et constatons qu’Odysséa qui est au mouillage, est toujours entouré de bateaux de pêche de 7 à 10 mètres.

En plus ce soir, un bateau qui relève et pose des balises, nous intoxique une partie de la soirée avec ses gaz d’échappement. Je siffle, je tempête rien n’y fait. A 11 h 00, le moteur s’arrête et nous respirons.

 

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Commentaires
G
Même pas peur, Nicole, sur le buffle ! Bravo de l'avoir fait.<br /> <br /> Peu de photos sont "passées " sur la totalité ms merci pour les commentaires.<br /> <br /> Dans votre malchance (davier ds ce cas) la chance et la dextérité ne vous quittent pas ! Tant mieux et bon signe pour la suite.<br /> <br /> Continuez d'en profiter. Gros bisous et bon vent.
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Le Voyage de Nos Rêves En Voilier !
  • Mon rêve de voyage en Voilier m'est venu comme tout le monde en lisant Moitessier, dans les années 70. Après l'Ecole des Glénans, des locations de voiliers, et des sorties en famille avec le beau-frère, me voilà à mon tour plongé dans l'aventure!
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