LOS CRISTIANOS DE TENERIFE

5.10,

Départ pour Los Cristianos, un mouillage au Sud de Tenerife.

Départ à 10 H, dehors 10 nœuds devant et mer agitée, voilà ce qui nous attend. A 13 h 00, le vent monte à 23 nœuds, 28 nœuds en rafales, Odysséa taille sa route vent portant à 7 nœuds et 9 nœuds en surf sur les grosses vagues. Hé oui, il n’y a pas que mon gendre qui surf sur les grosses vagues !

Passé la Pointa Rasca, à l’extrême Sud de Tenerife, une mer chaotique avec des gerbes de 50 à 60 cm giclent dans tous les sens, un peu comme dans le détroit de Gibraltar mais plus gros. Nicole et moi pensons qu’il s’agit de 2 courants contraires qui se rencontrent, cela sur un quart de mille. Un voilier anglais venant en sens inverse, naviguant au moteur, est passé dans ces remous. Son voilier faisait des bonds, tout l’avant du bateau sortait de l’eau, on distinguait un quart de sa quille. Impressionnant ! Le skipper était assis à l’arrière, placide, nous faisait bonjour de la main, ah le flegme anglais !

Arrivé à Los Cristianos, nous mouillons à l’entrée du port. Une sirène retentit, un petit bateau pilote nous demande de partir. Il est interdit de mouiller à proximité du port à cause des ferrys qui y manoeuvrent. Nous allons re-planter l’ancre au Nord du port, face à la playa de Las Vistas, mouillage rouleur sur fond de sable.

Vue du Teide de Tenerife depuis le mouillage de la playa de Las Vistas

 6.10, 

Nuit blanche, toute la nuit Odysséa a roulé dans cette baie de la playa de Las Vistas , cela passe encore, le plus dur a été le couinement qui nous a réveillé à chaque grosse houle, sans pouvoir l’identifier. Cela nous le fait à chaque mouillage rouleur. Aussi ce matin brand le bas de combat, je démonte les 2 cabines arrière et j’essais d’identifier le bruit !

 Je pense que je l’ai trouvé, le réservoir de gas-oil a sa base qui frotte sur son support en résine. Il faudrait le démonter, le soulever et mettre des patins en caoutchouc pour empêcher ce bruit très énervant. Le réservoir est à ¾ pleins et je ne peux pas le soulever. En attendant, j’ai bricolé une solution d’attente qui diminue le bruit.

Après cette matinée de labeur, nous mettons l’annexe à l’eau et allons nous balader dans la ville. Oh surprise, sortit de la promenade de la plage, Cannes en second. Des magasins de grandes marques, et des palaces sur toutes les avenues. Des gens très huppés et coincés, (comme dirait Fanou, une amie, avec son franc parlé, que nous apprécions beaucoup, « on aurait dit qu’il avait un manche à balai dans le C… », attablés au bar des grands hôtels, ils sirotent leur verre. Cela tranche avec nous qui sommes décontractés, en short et débardeur « style marcel ».

Cela nous a pas empêché d’aller au restaurant avec vue sur la plage ou nous avons mangé notre plat de sardines, agrémenté de papas arrugadas (patates ridées cuitent au sel de mer) avec des sauces mojos et une salade variée, tout cela pour une somme de 7,50 € par personne, boisson comprise ; comme quoi même chez les gens huppés on mange peu cher.