ILES DE GRENADA - ILE RONDE - SAINT GEORGE - PRICKYL BAY
Le 31 août,
Ce matin dans la baie de Tyrell, TSF, l'OVNI de Frédérique et de Serge, après avoir fait le plein de leurs bâches d'eau, sont revenus sur leur zone de mouillage. Plantant l'ancre, et en effectuant une marche arrière pour tendre la chaîne, afin que l'ancre s'enfonce dans le sable, ont planté leur safran sur une cay.
Le bateau s'est immobilisé, et ont dû mettre le moteur en marche avant, manette de gaz à fond pour se dés-anchouer. Une fois qu'ils ont ré-mouillé TSF dans une zone de profondeur plus convenable, je suis allé voir les dégâts (Serge ne peut pas aller sous l'eau, problème de respiration).
La dérive basse du safran est bien touché, l'axe du vérin qui permet de relever la deuxième partie du safran a arrachée les deux points de fixation sur cette partie basse.
Le 1 septembre,
En début de matinée, je plonge sous le bateau TSF, avec la caméra PNJ sous marine afin de prendre des photos et filmé les dégâts. Je lui donne une copie sur une clé USB pour se faire faire le devis des réparations . Pour le moment, rien ne presse, il peut naviguer sans problème et partir à Saline Islande retrouvé leurs amis.
Nous partons à terre faire quelques achats de frais afin de partir sur l’Île Ronde le lendemain.
Le 2 septembre,
Départ de Tyrell Bay pour Ile Ronde distante de 10 milles, vent de travers, Odysséa marche bien sur une mer agitée.
Arrivée sur l'Ile Ronde, nous avons un fort courent à l'approche du rocher du diamant. A 13 h 30 l'ancre est mouillé par 6 m de fond, une méchante houle fait rouler Odysséa. Pour avoir plus de confort, je fixe une aussière sur la chaîne de mouillage que je reprends sur le taquet arrière. Je lâche 10 m de chaîne, cela met Odysséa face à la houle avec un vent de travers. La manœuvre est efficace, plus de roulis.
Nous sommes à peine installer que nous voyons arriver Yakech et Laurent (une nouvelle connaissance). Dans leur annexe ils nous brandissent sous le nez une grosse langoustes et 2 carangues aux gros œils de 5 à 6 kg. Laurent fin chasseur sous marin les a attrapé sous le vent du rocher du diamant.
Laurent et Anne Laure sa femme, nous invitent à partager leur pêche sur leur grand catamaran. Comme d'habitude dans ce genre d'invitation, chaque invité porte quelque chose. Nicole fait une salade de légumes (haricots verts, cive, œufs durs et gésiers confis) plus une bouteille de punch arrangé.
A 18 h 00, nous arrivons au cata de Laurent, nous sommes surpris de voir autant de monde, 14 adultes et 4 enfants., ambiance déjà bien avancée, tous les bateaux français du mouillage sont représentés.
Leur congélateur étant plein de poissons et de langoustes, ils ont pensés faire une soirée brochettes de carangue.
Nous discutons chacun notre verre à la main quand des éclairs illuminent le ciel de cette nuit noire, en plus le vent s'est mis à souffler.
Un voilier au mouillage, avec son phare envoie des flashs sur tous les bateaux. La pluie commençait à tomber quand Anne Laure vient nous dire que notre voilier est entrain de déraper. Au plus fort de l'orage, nous sautons dans notre annexe sous une pluie diluvienne et regagnons Odysséa. A l'espace de 5 minutes nous étions trempés de la tête au pieds. Quand à Odysséa, il tire tranquillement sur son ancre. Fausse alerte !
Après s'être entièrement changés, nous retournons sur le cata finir la soirée. Cette soirée mouvementée pour nous, est très sympathique et intéressante par les personnes rencontrés.
Anne Laure et Laurent, sont super gentils et très brave. Lui est Capitaine au long court et en congés sabbatiques, et naviguent avec leur 2 enfants. Leur projet est d'aller dans le pacifique en passant par le canal de panama.
La nuit fut courte, le vent étant tombé Odysséa s 'est remis en travers de la houle.
Au petit matin, je mouille à la va vite une ancre à l'arrière pour replacer d'Odysséa face à la houle.
A 12 h 00, nous voyons arrivée Serge et Frédérique de TSF, qui viennent nous rejoindre. Serge trouve que le mouillage est trop rouleur, il ne reste pas et nous demande de les rejoindre au mouillage de Saint George.
A 14 h 00, la houle venant d'ouest, Odyssea sait remis à rouler, j'ai voulu déplacer l'ancre arrière. Avec ses 30 m de chaîne de diamètre 10 (plus de 16 kg), plus la traction d'Odysséa, impossible de faire la manœuvre, trop lourd pour moi seul.
Yakech et Laurent venant me prendre pour aller pêcher, me donnent un coup de main (entraide entre plaisanciers).
Je décide de couper la moitié de la chaîne et de donner l'autre moitié à Stéphane qui navigue avec sa femme Noémie et ses 2 enfants Andi 9 ans et Sébastien 2 ans.
Je prends mon annexe et je parts chasser avec Laurent, Yackeh, et Stéphane à la pointe Nord du mouillage.
Tout content je ramène 2 langoustes à Nicole. Ce soir, pour fêter cette première pêche sous marine, petit punch, et repas aux langoustes avec mayonnaise maison.
Le 5 septembre,
Nous partons pour la baie de Saint George, distant de 21 milles.
Nous quittons l’île Ronde à 11 h 00 avec un vent de travers de 18 à 20 nœuds jusqu'à David Point, extrémité Nord de Grenade.
Le parcours le long de la côte ouest, côte sous le vent , est une alternance de pré et de risées Perkins, nous arrivons dans la baie de Grande Anse à St George Harbourg, au pré avec 10 nœuds de vent.
A 14 h 00, nous posons l’ancre non loin du voilier TSF. Il a fallu que je me reprenne à 3 reprises avant que l'ancre n’accroche modestement par 4 m d'eau sur fond de cays rocheuses. Je mets 40 m de chaîne, pour ne pas déraper, n'ayant pas confiance en ce fond rocheux.
Bien ancré, nous prenons notre repas sous un soleil ardent, heureusement que nous avons notre bimini.
Revenant de faire des courses, Frédérique et Serge viennent nous saluer.
Petit apéritif sur leur bateau.
Le 6 septembre,
Serge et Frédérique nous amène avec leur annexe faire des courses à St George.
Nous profitons d'un taxico pour aller voir à Prickly Bay le chantier Spice Island et prendre des renseignements pour trouver un spécialiste en aluminium pour le safran de TSF.
A 12 h 00, nous mangeons tous les quatre dans un lolo (restaurant typique) puis nous partons faire les courses d'avitaillement au super marché.
De retour au bateau nous rangeons les achats dans les coffres d'Odysséa.
En milieu d’après midi, nous faisons un tour à Island Water Word pour l'achat d'une brassière en vu de la venue prochaine de notre notre petit fils Nathan.
A notre retour vu la chaleur et le peu de vent, un bain est nécessaire pour se rafraîchir.
Le 7 septembre,
Ce matin, je fais une révision de l'alternateur car celui ci charge très peu, ce qui n'est pas normal. Je passe toute la matinée à nettoyer tous les branchements et à faire briller les cosses comme de l'or. Cela est efficace, l'ampérage remonte à 19 et 22 ampères.
Le 8 septembre
Nous levons l'ancre pour Prickly Bay, distant de 8 mille, très gênés par le voilier Pocky, qui a mouillé sur mon ancre. Nous levons le plus de chaîne possible et avançons à 2 m de sa coque puis marche arrière pour faire riper l'ancre, heureusement que le fond est de la caye rocheuse, ce qui nous permet de nous dégager.
Nous arrivons à Prickly Bay à 13 h 20, après un bord de pré jusqu 'à la hauteur de l'ile Gover Island, puis moteur jusqu'à Prickly Bay où nous plantons l'ancre par 10 m de fond face à une petite plage bien agréable.
Nous finissons la journée, Nicole à livre et moi à faire du pain qui a des difficultés à monter. Je finis de le cuire à 23 h 00.
Le 9 septembre,
Ce matin, grasse matinée puis descente à terre pour lire les mails.
A 18 h 30 au bar de la marina ,nous assistons à un concert de steel band sur des bidons rutilants en se désaltérant avec une bière bien fraîche en compagnie de Frédérique et Serge.
Les journées s'écoulent sous un soleil tropical avec une météo perturbée par quelques orages.
Pour le moment, les dépressions montent sur le nord des Antilles, nous laissant de très belles journées avec des températures de 30/35 degrés et des nuits plus fraîches, à 22/24 degrés ce qui nous permet de bien dormir.
A Prickly Bay nous n'avons pas de commerce. Par contre c'est une baie bien abritée où les voiliers se retrouvent pendant la saison cyclonique dans l'attente de remonter vers le nord.
Le bar restaurant de la marina est très prisé, tous les 2 jours nous avons droit à des animations différentes (concert, séances de yoga et taichi en matinée, cinéma...)
De l'autre côté de la baie se trouve également un bar restaurant près du chantier et du magasin d'accastillage, où nous laissons notre annexe quand nous descendons à Saint George.
Enfin, j'ai trouvé une flash light solaire pour le mouillage, je l'ai fixé sur l'un des 2 câbles de mes pataras, ce qui signale Odysséa au mouillage la nuit (la lampe flash light est plus voyant que le feux de mât, car elle attire le regard).
En milieu d'après midi, je monte au mât de TSF, afin de voir type de lampe de son feux de mouillage pour la remplacer par une lampe LED. Du haut du mat j'ai une belle vue sur le mouillage.
Le 12 septembre,
Après avoir pris les renseignements pour 1 jour de location d'un véhicule 4x4 pour visiter l’île, nous voila partis à la police station de St George pour se procurer une autorisation de circuler en voiture de location. 60 EC (20 euros) pour une durée de 3 mois . Cela fait cher pour une journée de location !
Le 13 septembre,
Nous prenons possession d'un 4X4 et nous partons nous balader dans l’île de Grenade. Nous remontons la côte Est de Grenade jusqu'à Grenville, par une route sinueuse, bordée par une forêt tropicale.avec de beaux point de vues.
Arrivée à Grenville, nous allons visiter une usine de « nutmegs » (noix de muscade). Malheureusement l'usine est arrêtée, aucune activité. Nous prenons quelques photos de cette usine délabrée.
Visite de la ville de Grenville, son église, son marché aux épices, son port de pêche.
Midi sonnant, nous nous attablons au restaurant du coin, où nous prenons des rôtis (galette de mais fourrés de pomme de terre et poulet avec une sauce curry/safran,).
Prochaine étape, la chocolaterie Belmont Estate, à une dizaine de kilomètres au nord de Grenville.
Avant d'aller à la fabrique de chocolat, nous faisons une halte au village Tivoli, où se trouve la boutique touristique de Belmont Estate dans une très belle propriété.
Après la visite des anciennes installations de séchage, de torréfaction de chocolat ainsi que de séchage de noix de muscade, un petit tour dans le parc, puis nous allons à la dégustation de chocolat aux divers pourcentages de cacao (60, 70, 100 % cacao). Je dois reconnaître que je n'ai pas apprécié le 100 % de cacao, trop fort pour moi malgré sa forte teneur énergétique scandé par la démonstratrice.
Sur le chemin de l'usine de chocolat, nous nous arrêtons pour prendre quelques photos de cacaoyers et de muscadiers; sur lesquels nous prélevons quelques spécimens.
Nous continuons la route pour atteindre le village de l'Hermitage où se trouve la petite fabrique artisanal de chocolat.
La fabrique est bien artisanale, petite production faîte par 8 personnes, aidées par de petites machines qui torréfient, broient et mélangent le beurre de cacao à différents pourcentage. Toutes les étapes sont faites manuellement.
Après cette visite commenté par un ouvrier en anglais, nous allons marché sur la route. Nous avons été accostés par des écoliers en uniforme scolaire ainsi qu'une personne âgé se reposant à l'ombre, assis sur une racine portant les couleurs de la République de Grenade.
Nous avons repris la route pour la ville de Sauteurs. Lieu où les indiens caraïbes révoltés, auraient sautés de la falaise surplombant la mer, préférant se suicider que de tomber aux mains des soldats français.
En descendant la côte ouest, sur une route sinueuse, avec un premier arrêt au village des pêcheurs de Victoria, puis ce fût le village de Gouyave où nous assistons à 2 levés de seines de pêcheurs. L'un sur la route du haut d'un surplomb et l'autre à l'entrée de Gouyave aux cabanes de pécheurs sur la plage. Ils prennent dans leur filet de petits poissons qu'ils mettent en réserve dans des viviers. Ils s'en servent comme appât pour pêcher le thon. C'est un travail d'équipe que de tirer cette senne sur la plage. Tous les participants sont récompensés par une poignée de vifs (petits poissons).
Les pêcheurs ont retirés du filet un « diodon » (poisson pleins d'épines qui se gonfle quand il a peur).
Le retour à Prickyl Bay se fait à la tombée de la nuit avec de belles frayeurs car les locaux conduisent vite et ne connaissent pas les priorités.
Le 14 septembre,
C'est la journée lessive. Nous allons au chantier où 2 machines et 2 sèches linge sont mis à notre disposition moyennant quelques dollars caraïbes. Nous utilisons les 2 machines à laver et l'après midi, Odysséa se couvre d'un grand pavois de séchage.
Le 15 septembre,
Ce matin Serge vient me chercher pour que je change ces drisses qui en ont vraiment besoin. Par la même occasion,nous changeons l'écoute du chariot de grand voile. J'en profite pour lui montrer comment l'on fait les épissures et les nœuds de drisse.
Pour me récompenser de mon aide et de ma pédagogie, Frédérique et Serge nous invitent ce soir à manger à Bord de TSF.
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