GUYANE FRANCAISE - SURINAME
13 juin et 14 juin,
Départ à 6 H 30 de St Laurent de Maroni en compagnie du bateau Sarpédon pour PARAMARIBO capitale du SIRINAME.
Le moteur ronronne et Odysséa descend le fleuve aidé par le jusant. Nous pointons toutes les bouées dont j’ai fait des wartpoints à l’aller.
Je laisse Nicole au pilotage et à la barre le temps que je regarde ma chaine, que j’ai remonté toute enroulée sur elle-même, à force de pivoter autour de l’encre et à cause du fort courant qui se produit à chaque marée.
Je décroche l’ancre de la chaine. Je la sors de la baille à mouillage, je l’allonge sur le pont. Je démêle ma chaine durant 2 heures avec plusieurs arrêts dû à la pluie qui me la lave de la boue accrochée aux maillons.
Je demande à Jean Maurice de passer devant afin de soulager Nicole du pilotage. Peut de temps après il m’appelle à la VHF pour me demander de repasser devant, son ordinateur de navigation est hors service, l’écran est noir.
A 11 h 30, nous pointons la bouée d’atterrissage par le travers, Sarpédon avec Corinne et Jean Maurice continue leur route au moteur vers Sainte Lucie.
Moi, je mets sous voile, nous prenons mutuellement des photos de nos bateaux, après un au revoir chaleureux et des promesses de nous revoir aux Antilles, chacun fait sa route.
Le vent est faible 5/6 nœuds durant tout le trajet, nous marchons à 4 – 5 nœuds de moyenne, ce qui nous convient très bien puisque la marée pour rentrer dans le fleuve Suriname est à 9 h 30.
Au environ de 7 h 00, nous approchons de la balise d’atterrissage du fleuve Suriname. Notre sondeur nous a lâché. J’ai fait une sonde à main avec un gros plomb, et fait des nœuds tous les mètres.
Puis comme le petit poucet nous allons de bouée en bouée que nous repérons difficilement tant elles sont espacées. Heureusement que nous avons de bonne jumelle, les grains de pluies sont là pour faciliter les choses !
Enfin à 14 h 30 nous mouillons devant l’hôtel Torarica à Paramaribo.
Nous nous reposons tout l’après midi et surveillons l’ancre afin de voir comment elle accroche dans la vase.
Bateaux Surinamiens
15 juin,
A 7 h 30, nous voyons arriver la police maritime. Elle nous demande la permission de nous aborder. Permission accordée. Nous comprenons par leur dire, que nous sommes mouillés trop prés de la Résidence du Président et ils nous demandent gentiment de nous déplacer.
Nous nous déplaçons en face du M.A.S. (Maritime Autority Surimame).
Nous sommes 2 voiliers à nous déplacer. L’autre voilier porte un pavillon Russe, l’équipage est fort sympathique, ils viennent solliciter notre compagnie pour faire la clearance d’entrée.
Nous débarquons avec leur annexe au ponton de l’hôtel. Nous faisons du change à la réception de l’hôtel.
Nous voilâmes partis dans une galère pas possible.
Induit en erreur par le livre de Jimmy Cornell et par la police, nous partons en taxi à l’immigration à 12 km. L’immigration nous explique qu’il faut faire les papiers de déclaration d’arrivée au port, service M.A.S. (Maritime Autority Surimame)
Avec nos compagnons Russes, nous prenons un bus jusqu’à Paramaribo. Arrivée à 11 h 30, nous arrivons au bureau du M.A.S. Nous remplissons 6 feuilles de renseignements, plus 1 photo du bateau que nous n’avons pas. Tamara a la gentillesse d’aller prendre nos bateaux en photo.
A 12 h 30, les papiers sont terminés. Mais cela n’est pas fini, il nous reste à faire tamponner notre carte touristique.
Il nous faut aller à la police militaire dont l’adresse est donnée par le personnel du M.A.S.
Nous arrivons à 13 h 30 à la police militaire. Phil et Tamara sont surpris car il leur faut un visa, ils sont obligés demain, de repartir à l’immigration pour l’obtention de leur carte touristique.
Pour nous, notre carte touristique pris à Cayenne, nos papiers sont faits en 10 mn, nous voilà libre.
Nous revenons à pieds par le centre de la ville jusqu’à l’hôtel et regagnons le bateau.
Le soir, nous restons au bar de l’hôtel où la wifi est gratuite, nous rentrons au bateau à 20 h 30.
Le 16 juin,
Le Suriname est situé sur la côte Atlantique de l’Amérique du sud entre le Guyana à l’ouest, la Guyane à l’est et le Brésil au nord.
Le Suriname à une superficie de 164000 km2 et environ cinq cent mille habitants, les ¾ du pays sont constitué de foret vierge, la plus grande partie du pays intérieur est quasiment inhabitée.
La Suriname est aussi un pays où ce confondent différentes cultures, dont les racines plongent aussi bien dans son propre sol que dans celui de contrées lointaines pour donner naissance au peuple Surinamien. Indigènes, africains, indiens chinois, indonésiens et européens, tous ces descendants vivent dans une harmonie paisible.
Comme ex colonie des Pays-Bas on trouve des vestiges du temps des plantations, le centre ville de Paramaribo en bois, la remarquable mosquée situé à coté d’une synagogue Juive, la cathédrale qui est la plus grande construction en bois de l’Amérique du Sud. Tout cela est le Suriname.
Nous allons visiter la ville toute l’après midi.
La visite se fait en compagnie de Tamara et de Phil que nous avons rencontré devant le château Zéelandia. Nous visitons le marché central sur le bord du fleuve, le palais, le palmentium, la basilique plus quelques boutiques et magasin ou j’achète un pavillon surinamien.
Nous rentrons à 17 h 00 à la fermeture des magasins, les jambes lourdes.
17 juin,
Ce matin plein soleil, de beaux petits nuages blancs bien éparpillés, saluent notre réveil, les panneaux solaires chargent, cela économise le gaz oïl.
Depuis notre mouillage nous captons gratuitement la wifi sur Odysséa et Nicole dialogue avec notre fille, moi j’écoute et je lis. A 11 h 00, nous allons à terre se balader, direction le marché où nous avons vu des petits restos asiatiques. Notre prenons notre repas là, puis balade en ville jusqu’au magasin Tomahawah, spécialisé dans le camping, la pêche et l’aventure.
Il y a de tout, des moteurs mercury 2 et 4 temps et des batteries marines origine USA.
Je fais l’achat d’une grosse lampe à led car mon phare m’a laissé tomber, ainsi qu’une applique à led étanche pour éclairer mon pilote automatique.
De retour sur Odysséa, je me mets à installer au pilote l’applique à led. Je perce, je soude les fils et je visse, cela me prend jusqu’au souper.
18 juin,
Journée ensoleillé, j’ai essayé de trouver la connexion des fils pour mon applique à led, je ne l’ai pas trouvé, il va falloir que je reprenne toute la ligne électrique.
Dans la journée nous continuons l’exploration de beaux magasins de la ville.
Nous rentrons tôt sur Odysséa car Nicole n’est pas en grande forme.
19 juin,
En ce moment, les nuits sont fraiches et les journées ensoleillées. Le soleil pour la 3 ième journée est présent, il ne sera voilé qu’à 17 h 00 par les nuages avec une grosse chaleur, nous dégoulinons de sueur.
Nous avons fait une liaison Skye depuis le mouillage d’Odysséa. La wifi est très bonne, 3 h s’en coupure. Malgré le courant très fort, l’ancre tient formidablement bien, je sors de 3 à 4 fois par jour les jacinthes d’eau de la chaîne pour éviter trop de pression sur le mouillage, conseil donné par Simon un ami, pour l’amazone que j’applique à la lettre dans tous les fleuves que nous faisons.
L’après midi départ en bus pour de beaux magasins de vêtements ; les prix pour les beaux vêtements de marque ne sont pas aussi avantageux que ce que l’on nous a laissé entendre. Le coup de la vie pour les produits de consommation courante et la nourriture ce rapproche de ceux du Brésil, avec une hygiène moins stricte. Les trois quart des commerces sont tenus par des indiens ou des asiatiques, avec un accueil froid et peu souriant. Il faut dire que le pays s’ouvre petit à petit au tourisme et que le sourire commercial n’est pas encore de rigueur.
Pour la sécurité nous ne rencontrons aucun problème, les gens dans la rue sont gentils et serviables.
Le 19 juin est un jour de fête pour nous, c’est notre anniversaire de mariage, 44 ans de vie commune. Ce soir nous préparons un bon repas, foie gras, confit de canard avec un petit apéro pour commencer. Enfin, nous passons une bonne soirée !!!
20 juin,
Nous sommes surpris et heureux ce matin, nous avons encore du soleil avec de beaux petits nuages blancs. Nous profitons de ce soleil bienfaiteur pour tout faire aérer et sécher.
Je profite de ce temps pour revoir l’éclairage avant de mon feu de navigation qui ne veut plus s’allumer. Je découvre au niveau de la boite de dérivation un fil qui a été coupé par l’oxydation. Après cette réparation c’est une journée de farniente, ce qui fait de bien à Nicole qui a mal au ventre
21 juin,
Ce matin encore le soleil nous honore de sa présence jusqu’à 17heure où nous avons droit à une forte pluie avec vent violent au alentour de 35 à 40 nds. Odysséa tient bien sur son ancre.
Le Fort Zeelandia est un ancien fort néerlandais situé entre Paramaribo, la capitale du Suriname, et la rive gauche du fleuve Suriname. Le fort est devenu un musée en 2004.
Le fort, en forme de pentagone, existe depuis le début du XVIIe siècle lorsque les Néerlandais ont créé un comptoir commercial près du village indien de Parmirbo, qui devient plus tard Paramaribo. Le fort a été construit afin de protéger le comptoir commercial.
Les Zélandais, sous les commandes d'Abraham Crijnssen, se sont emparés du fort ainsi que du comptoir commercial en 1667. Le fort fut alors renommé Fort Zeelandia. Sur une des poudrières figure encore le blason de Zélande. Le comptoir commercial fut baptisé Nieuw Middelburg, nom porté un temps par la ville de Paramaribo, mais le nom ne persista pas. Les habitants d'en dehors de Paramaribo appelèrent l'endroit tout simplement foto (fort). Après que les Français eurent mené avec succès une attaque contre une partie des plantations situées autour de Fort Zeelandia. Fort Zeelandia devint alors une caserne et par la suite une prison.
En 1967 le fort fut restauré et le musée du Suriname s'y installa.
En 1982, les militaires proches de Dési Bouterse s'installèrent dans le fort. Le fort devint quartier général national et fut utilisé pour y enfermer les opposants au régime, parmi lesquels Surendre Rambocus et son subalterne Jiwansingh Sheombar, après l'échec de leur. Coup d'Etat du 11 mars 1982. Quinze opposants au régime de Bouterse furent exécutés le 8 décembre 1982 sur le mur extérieur du côté du fleuve Suriname. Cet événement est connu sous le nom de massacres de décembre. Le musée du Suriname est à nouveau installé dans le fort depuis 1995.
De jolies maisons pour officiers furent construites en dehors du fort. Certaines sont utilisées actuellement comme bureau.
Ce soir nous recevons sur Odysséa, le couple de Russe, Tamara et Phil, pour un apéritif. Tamara est une femme rigolote, il faut qu’elle goutte tout ce qu’elle voit. La voila qui met à la bouche tout ce qui pend des arbres et tous les petits fruits des buissons, quelques fois elle a des surprises Ce soir en revenant au bateau, elle demande à Phil de lui couper le fruit de l’arbres à pain. On ne saura pas comment elle l’a cuisiné !
Apres l’apéro nous allons voir l’animation de la fête de la musique à Paramaribo, concert de jazz, réggué, et de musique créole. Cela commence à prendre forme au Suriname. A notre grande surprise, sur les affiches « fête de la musique » est écrit en français. Cela à été une bonne soirée.
22 juin,
Nous préparons notre prochain départ, journée d’avitaillement sous un soleil ardant jusqu’à 12h30 où nous avions eu une pluie diluvienne durant 45 mn, puis le soleil à nouveau avec une grosse chaleur moite, rebelote à 15h une pluie encore plus forte, heureusement nous étions à l’abri dans un super marché.
La rue à notre sotie était inondée, il nous a fallu attendre que l’eau parte avant de traverser. Pour le retour les courses obligent, nous avons pris un taxi, le chauffeur Surinamien était très gentil.
23 juin,
Nous repoussons de 24 h notre départ pour les Iles Tobago et Trinidad, nous ne sommes pas prés.
Le même régime météo se répète de jour en jour, soleil jusqu’à 12 h 30, grosses averses puis le soleil revient et au environ de 16 h 00, le ciel se couvre pour la prochaine averse.
Je n’ai toujours pas retrouvé la connexion électrique pour l’applique à led. J’ai branché l’applique sur la ligne de l’éclairage du compas. Oh surprise elle éclaire vert !
Nicole fait le blog depuis le mouillage ou nous avons une bonne propagation wifi de l'hôtel et nous en profitons.
Demain nous partirons avec le jusant vers 9 h 30/10 h 00 pour parcourir 450 milles nautiques. Ce soir je vais faire une dernière fois de l’eau à l’hôtel.
Nous quittons l’humidité sans regret pour les Iles, malgré tout le Brésil, la Guyane et le Suriname sont de beaux pays que nous avons été content de découvrir.
A la prochaine connexion wifi !